L'année prochaine, la reprise va se confirmer en Occident, tandis que les émergents poursuivront leur route. Mais les trois grandes zones économiques de la planète ne verront pas pour autant leurs difficultés disparaître.
…/… Pour se protéger du carnassier, les trois petits cochons construisirent chacun une maison..../… La maison de paille, c'est bien sûr la zone euro, handicapée par sa gouvernance poussive et sa difficulté à croître, éprouvée à deux reprises cette année par la quasi-faillite d'un de ses membres. La maison de brindilles est américaine. Elle n'a en rien comblé ses faiblesses structurelles et, pour autant, elle n'a pas cédé. Quant à la bâtisse de briques, elle est habitée par les grands émergents, Chine et Brésil en tête, qui jouissent d'une croissance forte, voire très forte…./…
D'abord, dans chacune des zones, le pays clé se porte bien. En Europe, l'amélioration allemande est spectaculaire, avec une croissance qui va frôler les 4 % en 2010. En Amérique, les États-Unis se sont redressés…./… En Chine, le moteur tourne à un tel rythme que les autorités songent aux moyens de le refroidir...
Ensuite, dans tous ces pays, le consommateur est bien là. Bien sûr en Chine et au Brésil, où le taux de croissance des achats des ménages est supérieur à celui du PIB. Mais aussi en Allemagne où, pour la première fois depuis de nombreuses années, les Allemands achètent davantage…./…
Enfin, la remontée des taux d'intérêt à long terme, si elle renchérit le crédit, est le signal d'un certain retour à la normale sur les marchés financiers,…/… Pour autant, cette accélération de la reprise ne réglera pas tous les problèmes. Les séquelles de la crise, l'énorme masse de dettes accumulées et les cohortes de personnes sans emploi, ne se résorberont que de façon très partielle…./…
Les États-Unis ne devraient pas enrayer leur déclin relatif vis-à-vis du monde émergent, de la Chine en particulier…./… Quant à la Chine, elle fera face à des difficultés rigoureusement inverses. L'extraordinaire croissance, l'afflux de capitaux, la débauche de crédits, l'accumulation de surcapacités fait peser un risque sur la stabilité du pays…./…