Éducation : les dernières données sur l’état de l’école
le 6 12 2017
La Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) vient de publier l’édition 2017 de "L’état de l’école". Cette publication synthétise de nombreuses données sur les coûts, les activités et les résultats du système scolaire sur l’année 2016.
15,6 millions d’élèves, d’étudiants et d’apprentis
La population scolaire continue de progresser. 15,6 millions d’élèves, d’étudiants et d’apprentis ont effectué leur rentrée en 2016 (+ 0,7% par rapport à 2015).
Les effectifs des lycéens, apprentis et étudiants poursuivent leur hausse. A l’inverse, le nombre d’écoliers se stabilise en raison de la décroissance des naissances depuis 2010 tandis que celui des collégiens diminue.
Les jeunes âgés de 2 à 29 ans poursuivent, en moyenne, une scolarité de 18,3 années, dont 2,9 années dans le supérieur.
Une dépense d’éducation de près de 150 milliards d’euros
La dépense intérieure d’éducation (DIE) atteint 149,9 milliards d’euros en 2016, soit 6,7% du PIB. Elle a été multipliée par 1,9 depuis 1980.
Cette croissance s‘explique moins par l’augmentation du nombre d’élèves que par celle du coût de chaque élève. Chaque élève ou étudiant représente une dépense moyenne de 8 480 euros en 2016, contre 4 720 euros au début des années 1980.
Les premier et second degrés bénéficient respectivement de 30% et 39,2% de la DIE, soit 43,3 et 58,7 milliards d’euros. L’enseignement supérieur est doté, pour sa part, de 30,3 milliards. Enfin, 14,8 milliards sont consacrés à la formation continue et 2,7 milliards aux formations extrascolaires.
Comparée aux autres pays de l’OCDE, la France dépense moins par élève dans le premier degré (-15%) et davantage dans le second degré (+17%). S’agissant de l’enseignement supérieur, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne OCDE.
Une forte élévation du niveau de formation qui masque des inégalités
Par rapport à la fin des années 70, les jeunes français sortent plus diplômés du système éducatif. La part des 18-24 ans ne poursuivant pas d’études et ne détenant aucun diplôme ou seulement le diplôme national du brevet est ainsi passée de 40% à moins de 9% en 2016.
En 2016, 79% des jeunes d’une génération obtiennent un baccalauréat alors qu’en 1980 seulement 26% y parvenait.
61,8% des bacheliers généraux s’inscrivent à l’université, 50% des bacheliers technologiques et près de 27,5% des bacheliers professionnels poursuivent en filière professionnelle courte.
Malgré ces réussites, certaines inégalités persistent. Les différences de niveaux entre jeunes restent très marquées par leur profil social. Parmi les jeunes ayant terminé leur formation entre 2013 et 2015, 57% des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants possèdent un diplôme du supérieur contre 32% pour les enfants d’ouvriers et d’employés.
Sur la toile publique
- L’état de l’École 2017 : coûts, activités, résultats - DEPP, Ministère de l’Éducation nationale, novembre 2017
- Collèges publics : des moyens répartis de façon équitable ? - Actualités, Vie-publique.fr, 11 octobre 2017
- Insertion des jeunes de la génération 2013 : 70% des premiers emplois sont à durée limitée - Actualités, Vie-publique.fr, 10 novembre 2017
- La France et le classement PISA - Dossier d’actualité, Vie-publique.fr, 14 décembre 2016