https://www.economie.gouv.fr/facileco/50-ans-consommation.html
50 ans de consommation
L’INSEE a publié un important recueil de données et d’analyses qui font le point sur l’évolution de la consommation des Français de 1959 à 2009. Depuis cinquante ans, la consommation des Français a augmenté chaque année sauf en 1993. Du coup, le volume annuel de consommation par personne est maintenant trois fois plus élevé qu’en 1960.
L’augmentation n’a pas été continuellement la même. Jusqu’au milieu des années 1970, (ce qu’on a appelé les trente glorieuses, de l’après guerre au choc pétrolier de 1974) l’augmentation annuelle moyenne de la consommation a été de 4,1 % au niveau individuel. Depuis la croissance a été beaucoup moins dynamique aussi bien en termes de pouvoir d’achat (2,1 % par an en moyenne) que de consommation (+1,5 % en moyenne au niveau individuel). Mais + 1,5 % chaque année, au bout de 33 ans cela fait une augmentation de 63 % de plus !
La progression globale recouvre de profonds changements dans la répartition du budget des ménages entre les différents postes de dépenses. Les statistiques de l’Insee montrent que les parts affectées à l’alimentation et à l’habillement se sont réduites, et que celles du logement, des transports, de la santé, de la communication et des loisirs ont augmenté.
À travers cette mutation, la consommation de services semble avoir pris le pas sur les dépenses de biens.
Attention cependant, comme le précise l’Insee, ″cette grille de lecture opposant les développements respectifs des biens et des services doit toutefois être nuancée″. D’une part ces nouveaux besoins se traduisent également par l’achat de biens. D'autre part, la baisse du coût d’acquisition de nombreux biens durables rend parfois préférable le renouvellement à la réparation. Enfin, biens et services connaissent souvent un développement complémentaire comme par exemple en matière de services de téléphonie mobile. ″Au final, souligne l’Insee, la croissance en volume des dépenses des ménages en biens manufacturés demeure toujours supérieure à celle des services (y compris loyers réels et imputés), même si l’écart s’est nettement resserré. |