Article lu le 8 septembre 2008 sur le site de La Tribune (cliquer ici pour accéder au texte original)
http://www.latribune.fr/info/IDBC7BD7A9C4375FC7C12574BB0026E1CC
Le déficit de l'Etat s'est creusé à 51,4 milliards d'euros fin juillet, contre 48 milliards à la même date en 2007. Pour Bercy, cette dernière évolution s'explique exclusivement par une dégradation du solde des comptes spéciaux.
Encore une mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Le déficit budgétaire de l'Etat français s'est de nouveau creusé en juillet à 51,4 milliards d'euros, contre 48 milliards à la même date en 2007.
Fin juin, le déficit budgétaire français s'était déjà lourdement aggravé à 32,8 milliards d'euros, contre 26,8 milliards un an plus tôt. Selon Bercy, cette dernière évolution "s'explique exclusivement par une dégradation du solde des comptes spéciaux (-3,6 milliards d'euros par rapport à l'année dernière)".
Les dépenses du budget général ont reculé à 164 milliards d'euros contre 164,6 milliards un an plus tôt, tandis que les recettes baissaient à 134,6 milliards d'euros contre 134,9 milliards l'année dernière à la même date.
"La progression des recettes fiscales et non fiscales (+1,9 milliard d'euros à périmètre courant par rapport à 2007) est contrebalancée par une augmentation des prélèvements sur recettes opérés au profit des Communautés européennes et des collectivités territoriales (+2,4 milliards d'euros)", explique le ministère du Budget dans son communiqué.
À périmètre constant, les recettes fiscales nettes s'inscrivent en hausse de +1,7 % par rapport à la même période de l'année dernière, grâce au dynamisme des recettes nettes de l'impôt sur les sociétés (IS, +8,9 %) et de TVA (+4,9 %). Mais Bercy note toutefois que la progression des recettes d'IS et de TVA, actuellement particulièrement favorable, devrait ralentir durant le second semestre.
Concernant les autres recettes fiscales nettes, elles font toujours les frais de la loi TEPA en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat et affichent une baisse de 3,7 milliards d'euros (-21,1 % à périmètre constant). "Cette évolution traduit notamment les effets de la loi , qui contribue à une diminution de certains droits d'enregistrement (-0,6 milliard d'euros par rapport à 2007) et de l'Impôt sur la Fortune (ISF, -0,2 milliard d'euros) ainsi que de la poursuite de la montée en charge de la réforme de la taxe professionnelle votée dans la loi de finances pour 2006".
Enfin, les recettes non fiscales (+12,7 % à périmètre constant) restent en forte progression "en raison, en particulier, d'un versement anticipé de la Coface cette année".