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caisse d'épargne et traders (19 10 2008)

Après l'affaire Kerviel, des traders font perdre 600 millions à La Caisse d'Epargne

 

Article lu le 17 octobre 2008 sur le site Orange-Actu (cliquer ici pour accéder au site Orange)

 

http://actu.orange.fr/articles/france/Apres-l-affaire-Kerviel-des-traders-font-perdre-600-millions-a-La-Caisse-d-Epargne.html

 

 

La Caisse d'Epargne, symbole de sécurité pour des millions d'épargnants, a perdu 600 millions d'euros à cause des risques inconsidérés pris par certains de ses traders en plein krach boursier, une affaire qui rappelle en partie celle de la Société Générale.

 

La Caisse d'Epargne, qui héberge le compte ou le livret A de près d'un Français sur deux, s'est empressée de rassurer ses 27 millions de clients, certifiant que cette perte "n'affecte pas" sa "solidité financière" et n'a aucune conséquence sur la clientèle".

 

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a toutefois demandé à la Commission bancaire, l'autorité de tutelle des banques, de "diligenter une mission de contrôle" à la Caisse d'Epargne.

 

Des enquêteurs de la Commission bancaire se sont rendus dans la matinée au siège de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE), l'organe central de l'établissement coopératif.

 

Le "gendarme" du secteur bancaire devra notamment déterminer "si la banque a perdu de l'argent tout en restant dans le cadre autorisé" ou si elle a "outrepassé les limites de risque autorisées", a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.

 

Or, d'après une source proche de l'Ecureuil, l'équipe en charge des "dérivés actions" au sein de la CNCE, qui est responsable de cette perte, n'aurait "pas respecté" certaines limites en dépit des "instructions" qui lui avaient été données "peu auparavant, compte tenu des conditions de marché".

 

La banque a été contrainte de "solder cette position" pendant la semaine du 6 au 10 octobre, alors que la Bourse de Paris a connu la pire baisse hebdomadaire de son histoire, a-t-on ajouté.

 

L'activité bancaire est très réglementée, une banque n'ayant pas le droit de mettre en danger l'argent que lui ont confié ses clients.

 

S'il s'avère qu'il a outrepassé le cadre autorisé, l'Ecureuil est ainsi passible d'une amende de 5 millions d'euros au maximum.

 

En juillet, la Commission bancaire avait infligé une amende de 4 millions d'euros à la Société Générale, blâmant des "carences graves" dans son système de contrôle interne qui avaient rendu possible la "fraude" imputée par la banque à son trader Jérôme Kerviel.

 

Les deux affaires présentent certaines similitudes.

 

Ainsi M. Kerviel et les traders de l'Ecureuil opéraient dans le département "dérivés actions", dans le cadre des activités pour compte propre de leur établissement.

 

En outre, les conditions dans lesquelles les deux banques ont dû solder leurs engagements sont similaires: dans les deux cas, les Bourses ont décroché violemment, aggravant la perte initiale, qui a atteint 4,9 milliards d'euros pour la Générale.

 

Toutefois, alors que M. Kerviel a été mis en examen pour "falsification", la Caisse d'Epargne n'a évoqué aucune suite pénale à cette affaire.

 

Le directeur financier de la CNCE devrait être limogé tandis que des sanctions ont déjà été prises contre l'équipe responsable de cet "incident", soit une "demi-douzaine" de personnes au total, a précisé à l'AFP une source proche du groupe.

 

Cet incident risque d'affaiblir la position de la Caisse d'Epargne qui négocie depuis le 6 octobre un rapprochement avec le groupe Banque Populaire en vue de former la deuxième banque française.

 

Début octobre, la banque avait dénoncé "une campagne de dénigrement" à son encontre après des informations de presse faisant état de la nécessité qu'elle se recapitalise. N'étant pas coté en Bourse, le groupe est "à l'abri de la tourmente qui affecte les marchés financiers", avait alors assuré son directeur général, Nicolas Mérindol.

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