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dépendance : quels contrats en 2009 ? (16 01 2009)

Dépendance : les assureurs veulent des incitations fiscales

Article de Mme Géraldine Vial, lu le 15 janvier 2009 sur le site des Echos (cliquer ici pour accéder au site des Echos)

http://www.lesechos.fr/patrimoine/assurance/300322647.htm?xtor=EPR-1003

En attendant le projet de loi sur le " cinquième risque ", qui ciblera en priorité les classes moyennes, les assureurs se préparent à l'ouverture du marché de l'assurance-dépendance. L'objectif est d'en faire un produit incontournable sur le marché des seniors.

      

La création du " cinquième risque " a beau prendre du retard, les assureurs se préparent activement à l'ouverture du marché de l'assurance-dépendance. Le projet de loi sur son financement " va pouvoir être présenté cette année au Parlement, a malgré tout assuré hier le ministre du Travail, Xavier Bertrand, en partance pour l'UMP. Avec un double objectif : " Permettre le maintien à domicile des personnes qui le souhaitent et surtout diminuer le reste à charge, en priorité pour les classes moyennes, éternelles oubliées de la solidarité ", a-t-il déclaré lors de ses voeux à la presse.

 

Dépendance : les assureurs veulent des incitations fiscales

A cet égard, l'une des pistes évoquées est le remplacement des dispositifs existants par une nouvelle aide proportionnelle au revenu. Si quelques grandes inconnues subsistent - à commencer par le niveau d'intervention global de la sphère publique -, les assureurs prennent le pari que le projet de loi fera la part belle aux couvertures assurantielles.

 

L'équation est simple : aujourd'hui, le coût de la dépendance est de l'ordre de 2.000 à 3.000 euros par mois, alors que les retraités touchent en moyenne 1.200 euros par mois et que le montant moyen de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) est de 450 à 500 euros. L'assurance-dépendance viendrait couvrir les 500 à 1.000 euros de reste à charge. " Si l'on s'y prend suffisamment tôt, une couverture dépendance coûte 1 euro par jour ", assure Gérard Méneroud, directeur général adjoint de CNP Assurances.

 Définition claire

La France fait plutôt figure de pionnière en matière d'assurance-dépendance. Problème, " les contrats ne sont pas normés et la mutualisation est insuffisante ", résume un assureur. La profession attend donc du projet de loi une définition claire de la dépendance, au motif que, s'agissant d'un risque sur longue période (on entre en dépendance en moyenne à 85 ans), les consommateurs ont besoin de certitudes pour s'engager. D'où l'idée de faire converger les référentiels publics et privés d'entrée en dépendance et de définir un cahier des charges pour encadrer les prestations prévues dans les contrats. Un peu à l'image de ce qui existe en santé avec les contrats responsables. " En échange de la définition des garanties, nous attendons des exonérations fiscales et sociales, notamment pour inciter les gens à cotiser dès 50 ans ", résume un assureur.

 Deux autres volets importants sont attendus. L'un, sur la gouvernance du système pour permettre l'articulation public/privé. L'autre sur le maintien des garanties, notamment en cas de changement d'assureur. La dépendance représente, pour les assureurs, un enjeu commercial significatif, à l'image de la généralisation de la GAV (garantie des accidents de la vie), en 2000. Beaucoup se positionnent pour être en mesure de vendre les contrats " labellisés 5e risque " au 1er janvier prochain. L'Afer, par exemple, a récemment indiqué " être prêt ", avec " le meilleur contrat du marché ". L'objectif est de faire de la couverture de prévoyance dépendance un produit incontournable sur le marché des seniors, décorrélé du risque maladie. Ce qui suppose d'importants efforts d'éducation des forces de vente, mais aussi des assurés potentiels. Inutile de dire que les assureurs ont pris la mesure de l'enjeu.

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