Depuis le 1er juillet 2007, EDF et GDF ne sont plus les fournisseurs exclusifs d’électricité et de gaz et les consommateurs peuvent désormais souscrire un nouveau contrat auprès de dizaines de nouveaux fournisseurs. En quittant EDF ou GDF, l’on passe des tarifs règlementés (au moins jusqu’en 2010) dans le domaine des tarifs libres ou dérégulés, qui peuvent paraître plus attractifs, du moins en lisant les arguments publicitaires. Cependant, il convient de bien mesurer la portée de ces nouveautés, dans la durée et au regard de l’évolution des coûts de l’énergie.
Les tarifs peuvent être soit règlementés, soit libres :
- les tarifs règlementés (ou régulés) ne sont proposés que par EDF (électricité) ou par GDF (gaz) et offrent une certaine stabilité aux consommateurs, car leur évolution demeure contrôlée (jusqu’en 2010) ;
- les tarifs libres sont proposés par tous les fournisseurs (classiques, car EDF peut proposer du gaz et GDF de l’électricité, et nouveaux venus) et sont irréversibles (en effet, si l’on peut chercher un nouveau fournisseur,- y compris EDF ou GDF, ce ne pourra être qu’en tarif libre).
Les tarifs sont désormais liés non plus à l’abonné lui-même, mais au logement :
- logement dont on est propriétaire ou locataire : mieux vaudrait, nous semble-t-il, conserver les contrats d’abonnement en cours, d’une part pour bénéficier d’un contrôle de l’évolution des tarifs, d’autre part pour le caractère définitif de l’abandon du tarif règlementé ;
- logement où l’on entre (propriétaire ou locataire) : le contrat d’abonnement en vigueur ne pourra être inversé si l’occupant précédent a choisi un tarif libre ; les propriétaires auraient peut-être intérêt, lorsqu’ils louent, à prévoir une clause demandant au locataire de ne pas changer le type d’abonnement ;
- logement en construction : le choix entre tarif libre et tarif réglementé n’est possible qu’en électricité. Pour le gaz, il n’existe que le marché libre.