Soirée trop arrosée : que faire ?
Lu sur le site notre temps le 18 décembre 2007
Cette année, vous organisez le réveillon avec vos amis ou en famille ? Vous avez lancé les invitations, imaginé le menu, acheté les cadeaux, prévu votre tenue… Mais avez-vous pensé au retour de soirée de vos convives ?
• Lui faire entendre raison
Malgré tous vos efforts pour anticiper le problème du retour de soirée, l'un(e) de vos invités a bu et veut à tout prix reprendre le volant.
Sachez que s'il(elle) provoque un accident alors que son taux d'alcool est supérieur à 0,5 g/l dans le sang, votre responsabilité peut être recherchée.
Il va donc falloir lui faire entendre raison. Pour ça, pas de remède miracle, il faut adapter votre discours à la situation, à la personne que vous avez en face de vous.
• Utilisez les arguments qui feront mouche
Pour vous, cela implique d'avoir les idées claires sur les risques de l'alcool au volant, de connaître tous les arguments pour contrecarrer les idées reçues les plus courantes.
Jouez sur la corde sensible : expliquez-lui que vous ne pouvez pas, en votre âme et conscience, le(la) laisser reprendre le volant alors qu'il(elle) a bu, parlez-lui de votre inquiétude, que ça va vous gâcher la fin de soirée et que vous n'allez pas pouvoir dormir tranquille…
Si en plus il(elle) transporte des passagers, expliquez-lui qu'il(elle) fait courir un risque aux autres.
N'hésitez pas à dramatiser un peu votre angoisse. Vous pouvez aussi lui rappeler des exemples d'accidents dans votre entourage.
• Lui proposer de rester
Proposez-lui à nouveau de l'héberger (dans ce cas, faites-lui voir les avantages : "on prendra un brunch ensemble demain"), d'appeler un taxi, de le(la) faire raccompagner par un autre invité ou de le(la) raccompagner vous-même (d'où l'importance pour vous d'être resté sobre).
• Faites-lui faire le test
Si votre invité veut reprendre le volant car il pense ne pas avoir dépassé l'alcoolémie légale, offrez-lui un éthylotest et proposez-lui de s'autotester. Et convenez avec lui que s'il se révèle positif, il s'engage à ne pas conduire.
• La peur du gendarme, ça marche !
Là où ça se complique, c'est s'il veut reprendre le volant car il est sûr d'être capable de conduire...
En général, dans ce cas-là, il est inutile d'essayer de lui démontrer que ses capacités de conduite sont altérées et qu'il risque un accident… Il n'entendra pas vos arguments.
Mais la peur du gendarme peut encore fonctionner ! Dites-lui qu'en cette période de fêtes, les forces de l'ordre sont partout sur les routes et rappelez-lui les sanctions qu'il encourt pour conduite en état d'ivresse.
• La méthode ferme
Si malgré tout il insiste, il vous appartient de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour le retenir. Cela peut aller jusqu'à la confiscation des clés de voiture ou la menace d'appeler la police…
Rappelez-vous que votre responsabilité, en tant qu'hôte, peut être engagée en cas d'accident.
• A savoir
Si la personne qui a bu et qui veut reprendre le volant est un jeune conducteur (mois de 3 ans de permis), rappelez-lui qu'une alcoolémie supérieure ou égale à 0,5 g/l signifie la perte du permis probatoire.
Autre cas parfois rencontré : on a prévu de faire conduire son fils / sa fille qui est inscrit en conduite accompagnée. Dans ce cas, il faut savoir que l'accompagnateur aussi doit être sobre, tout comme s'il conduisait.
A retenir :
- L'alcool est en cause dans plus d'un accident mortel sur 4 (28,40%) et 1 sur 2 les nuits de week-ends.
- Le risque d'accident mortel augmente en fonction de l'alcoolémie, il est multiplié par 2 à 0,5 g/l, par 10 à 0,8 g/l, par 35 à 1,2 g/l.
- Dans 1/3 des accidents avec conducteur "alcoolisé", le véhicule impliqué est seul sur la route.
- L'alcoolémie peut légèrement varier en fonction du poids, de la taille, du sexe, de l'âge, si l'on est à jeun ou non... mais le temps d'élimination de l'alcool demeure en toutes circonstances d'au moins une à deux heures par verre d'alcool (dose bar). Rien ne permet d'accélérer ce processus (Ex : une alcoolémie de 1,5 g/l dans le sang à minuit est encore de 0,6 g/l le lendemain à 9h).
- Attention au mélange alcool / médicaments (ne pas boire pendant son traitement).
- Recherchez et notez à l’avance les coordonnées de sociétés ou d’associations susceptibles d’assurerle transport à domicile (taxis, autres)