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mistigri (pétrolier) 05 06 2008

Mistigri (Pétrolier)

 

Editorial de M. Pascal Aubert lu le 4 juin 2006 sur le site de La Tribune (cliquer ici pour accéder à l'article original)

http://www.latribune.fr/info/20080604U7F9R4X

 

 

 

C'est le nouveau mistigri pétrolier !

 

Les pêcheurs, chauffeurs de taxi et autres transporteurs routiers somment le gouvernement et le président français d'agir contre l'envol des prix du gazole. Aussitôt saisis, le gouvernement et le président renvoient la balle à Bruxelles. Hier, le président de l'Eurogroupe, à son tour, estimait que ce sujet était digne de figurer à l'agenda du G8, qui fait office de directoire des affaires de la planète. On attend maintenant avec impatience la réaction dudit G8. Soit il se saisit de ce problème de gazole cher qui empoisonne la vie de tout le monde ; mais pour faire quoi ? Soit il trouve encore une autre instance à qui passer le bébé. L'ONU ? Elle en a vu d'autres ! Ou une commission intergalactique, histoire de s'assurer que cet embarrassant dossier sera satellisé pour de bon...

 

 

 

Car, au fond, tout ce beau monde sait très bien que le temps du gazole bon marché est derrière nous. Mais rares sont ceux qui, comme le ministre des Finances néerlandais, hier, osent dire franchement " qu'il n'y a pas grand-chose à faire " et " qu'il va falloir s'habituer à vivre avec un pétrole cher ". Rien de révolutionnaire à le dire. Le faire est évidemment une autre paire de manches.

 

 

Au vu de revendications comme " le gazole à 40 centimes ", on mesure le chemin qui reste à parcourir pour que les esprits évoluent et pour que les professions consommatrices de gazole substituent à la main tendue une réflexion sur l'indispensable adaptation de leur modèle économique.

 

 

Toute solution de fortune, du type de celles qu'on entend évoquer ici et là - aides fiscales, fonds de soutien, subventions déguisées -, ne peut que différer un ajustement rendu inévitable par l'épuisement graduel des ressources mondiales d'hydrocarbures. Pour les professions directement exposées, le choc est très rude. Certaines vont souffrir, mais elles survivront en s'adaptant. D'autres, malheureusement trop fragiles, vont sombrer.

 

 Si l'argent public doit jouer un rôle, c'est dans la création d'activités de substitution et dans la reconversion de ces métiers en détresse. Pas dans la mise en oeuvre d'expédients financiers qui ne feraient que maintenir sous perfusion des activités dont l'existence ne peut plus être assurée.

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