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Burn out – Repérage et prise en charge (2/2) (28 07 2017)

Nous proposons sur 2 jours cette note d’analyse publiée le 22 mai 2017 sur le site de la Haute Autorité de Santé (cliquer ici pour accéder au site de la HAS)

https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2754961/fr/burnout-reperage-et-prise-en-charge.html

 

Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out, peut toucher toutes les professions. Il frappe autant les femmes que les hommes. Il est en 2e position dans les affections d’origine professionnelle. Explications de Karine Petitprez*, du service des bonnes pratiques professionnelles à la HAS. 

La HAS a publié une fiche mémo sur le syndrome d’épuisement professionnel ou burn out, quels sont les objectifs de celle-ci ?

Ces recommandations visent à définir le syndrome d’épuisement professionnel de façon à améliorer son repérage, sa prise en charge et l’accompagnement des personnes lors de leur retour à l'activité professionnelle. Ce travail se limite au volet clinique du thème : l’action sur le milieu et sur l’organisation du travail est exclue du champ de ces recommandations.

 

Sommaire

- Comment peut-on définir le burn out ?

- Quelle démarche diagnostique adopter face à une victime de ce syndrome ?

- Quelles sont les manifestations cliniques du burn out ?

- Existe-t-il des facteurs de risque ?

- Comment repérer une personne susceptible d’être touchée par ce syndrome ?

- Quelle prise en charge proposer ?

- Comment le retour à la vie professionnelle est-il envisagé ?

- Soignants, une population exposée au risque de burnout

 

…/…

Comment repérer une personne susceptible d’être touchée par ce syndrome ?

 

 

Le repérage est réalisé par le médecin traitant, le médecin du travail et l’équipe de santé au travail.

Le repérage individuel s’appuie sur un faisceau d’arguments incluant une analyse systémique des manifestations cliniques, des conditions de travail et d’éventuels facteurs de susceptibilité individuelle. 
Des questionnaires existent et peuvent apporter une aide dans l’évaluation, tels que le « Maslach Burnout Inventory » (MBI) ou le « Copenhagen Burnout Inventory » (CBI). 
Les explorations sont à réaliser en complément de la recherche des facteurs professionnels et des signes cliniques observés et entendus, notamment par le médecin du travail et/ou l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail.

Le repérage collectif est réalisé par l’équipe de santé au travail coordonnée par le médecin du travail à partir d’un ensemble de signaux liés au fonctionnement de la structure (absentéisme, turn over fréquent, qualité de l’activité et des relations sociales…) ou à la santé et à la sécurité des travailleurs (accidents du travail, maladies professionnelles, visites médicales spontanées, inaptitudes…).

 

Quelle prise en charge proposer ?

La prise en charge vise, bien sûr, à traiter le trouble identifié, mais également à agir sur le contexte socioprofessionnel à l’origine du syndrome. La prescription d’un arrêt de travail est le plus souvent nécessaire.

Le médecin traitant coordonne la prise en charge. L’intervention d’un psychiatre peut être sollicitée notamment pour réaliser un diagnostic psychopathologique ou une adaptation thérapeutique, prendre en charge un trouble sévère ou renouveler un arrêt maladie.

Si le patient souffre de troubles anxieux ou dépressifs, un traitement par antidépresseurs peut être prescrit.

Le traitement du trouble peut comporter une prise en charge non médicamenteuse fondée sur des interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles effectuées par un professionnel de santé ou un psychologue formé à ces techniques.

L’analyse du poste et des conditions de travail est indispensable. Elle est réalisée par l’équipe pluridisciplinaire coordonnée par le médecin du travail. Des actions de prévention (individuelle et/ou collective) sont préconisées en conséquence. En accord avec le patient, il est essentiel que le médecin traitant se mette en contact avec le médecin du travail ou celui d’une consultation de pathologie professionnelle pour alerter et avoir un éclairage sur les conditions de travail.

La prise en charge des aspects médico-socioprofessionnels et psychologiques est indispensable, notamment pour aider les patients dans les démarches médico-administratives : orientation vers les consultations de pathologie professionnelle, services d’assistante sociale…

 

Comment le retour à la vie professionnelle est-il envisagé ?

Pour préparer le retour d’une personne à l’emploi, une visite de pré-reprise (voire plusieurs) est organisée avec le médecin du travail. Cette visite a pour but d’accompagner la réinsertion socioprofessionnelle. Elle est obligatoire pour les salariés en arrêt depuis plus de trois mois. À l’issue de celle-ci, le médecin du travail peut notamment recommander des adaptations du poste de travail et/ou des formations pour faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle.

 

Soignants, une population exposée au risque de burnout

Le burn out concerne de façon prégnante les professions d’aide et de soins. Pour celles-ci, le rapport à l’autre est essentiel. Il constitue un enjeu, parfois vital, pour les patients, bénéficiaires de la relation.

Le professionnel de santé en activité ou en formation est particulièrement touché par l’épuisement professionnel. Différents facteurs le rendent vulnérable : confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge exigeant d’être impliqué dans l’intimité des patients, dispositifs de soin complexes, tensions démographiques, insécurité…

Les soignants nécessitent donc une prise en charge spécifique via un réseau de soins adapté

 

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