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Prix anti-Nobel (IG Nobel) 1991-2018 (28 04 2019)

Comme chaque semaine, nous soumettons à la curiosité amusée de nos lecteurs des extraits (un nouveau, cumulé chaque dimanche) du palmarès remarquable des Prix IG Nobel (ou anti-Nobel) décernés chaque année sous le patronage de la revue Annals of Improbable Research (cliquer ici pour accéder au site Improbable Research), et également classés sur le site Wikipedia

http://improbable.com/

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Ig_Nobel

 

Prix décernés en 2018

Biologie : Le nez des oenologues est-il à la hauteur de leur réputation ? C'est ce qu'a tenté de savoir une autre équipe internationale. Dans leur article publié dans le Journal of chemical Ecology, l'équipe expose comment elle a voulu vérifier si des spécialistes de l'analyse du vin étaient capables de détecter la présence d'une minuscule mouche drosophile dans un verre. En effet, l'insecte femelle a la particularité d'émettre une phéromone odorante pour attirer un partenaire sexuel. Résultat : oui, un verre de bon vin peut être gâché par la chute d'une mouche à l'intérieur.

 

 

Chimie : Une équipe portugaise s'est vue récompensée pour son étude de l'efficacité de la salive humaine pour... nettoyer des surfaces sales.

Littérature : Dans un article fort pertinemment titré "La vie est trop courte pour lire le putain de manuel", une équipe a démontré ce que nous savions tous : la plupart des utilisateurs d'appareils technologiques n'en ouvrent jamais le manuel d'utilisation.

Education médicale : à Akira Horiuchi pour son article médical « la coloscopie en position assise : les enseignements de l'auto-coloscopie » 

Nutrition : Les travaux du britannique James Cole, publiés dans Scientific Reports, se sont intéressés à l'apport calorique que représente le cannibalisme durant le paléolithique. Conclusion : ce régime alimentaire est moins intéressant sur le plan nutritif qu'un régime plus varié. Les pratiques cannibales dont les paléontologues ont trouvé des traces auraient donc été la conséquence de motivations ritueliques ou symboliques, plutôt que par intérêt alimentaire.

Paix : Une équipe hispano-colombienne s'est penchée sur une question essentielle. Dans son étude intitulée "Cris et insultes au volant : fréquences, raisons, risques perçus et punition", publiée dans le Journal de sociologie et d'anthropologie, elle conclut que ces comportements sont souvent liés au stress, à la fatigue ou à des traits de caractères particuliers. L'étude confirme que ces comportements sont plus fréquents dans les zones urbaines ou de forte densité automobile.

Médecine : Une équipe américaine du Michigan State University College of Osteopathic Medicine a été récompensée pour sa mise au point d'un "Modèle pyélocaliciel (bassin et reins) fonctionnel, pour l'étude du passage des calculs rénaux à bord de montagnes russes". L'étude, publiée dans le journal de l'association américaine d'ostéopathie conclut que oui, la position assise dans le véhicule facilite le passage du calcul. 

Économie : Des chercheurs du Canada, de Chine, de Singapour et des États-Unis ont évalué l'efficacité, pour évacuer le stress, de se venger du comportement d'un patron tyrannique en torturant une poupée vaudou à son effigie. L'étude a été publiée dans Science Direct.

Médecine reproductive : à John Barry, Bruce Blank et Michel Boileau, pour l'utilisation de timbres-poste afin de tester si l'organe sexuel mâle fonctionne correctement dans leur étude « surveillance de la tumescence nocturne du pénis avec des timbres »

 

Prix décernés en 2017

Cognition : à une équipe de psychologues italiens de l’Université de Rome qui ont démontré que les jumeaux homozygotes ne savaient pas distinguer leur propre visage de celui de leur frère.

Biologie : à une équipe formée de deux Japonais, d'un Brésilien et d'un Suisse pour avoir démontré l'existence d'un pénis chez le représentant femelle des insectes du genre Neotrogla et d'un vagin chez le représentant mâle.

Nutrition : à l'équipe dirigée par Enrico Bernard (département de zoologie de l’Université du Pernambouc, Recife, Brésil) pour une étude montrant que les chauves-souris vampires se nourrissent de sang humain.

Médecine : à une équipe française de neurosciences pour leur étude sur les structures cérébrales impliquées dans l’aversion à certains fromages (roquefort, parmesan, tomme, cheddar et chèvre)

Anatomie : au médecin britannique James Healthcote pour avoir déterminé que la gravité est la cause de la grande taille des oreilles chez les hommes âgés.

Paix : à une équipe suisse, canadienne et hollandaise pour démontrer que jouer du didgeridoo permet aux personnes souffrant d'apnée obstructive du sommeil d'améliorer leur état.

Obstétrique : à une équipe espagnole pour déterminer si les foetus écoutent mieux la musique diffusée par le ventre ou par le vagin et au docteur Marisa López-Teijón pour avoir créé un appareil (Babypod) destiné à diffuser de la musique par le vagin d'après la conclusion de l'étude.

Physique : au physicien français Marc-Antoine Fardin, pour son étude sur les chats, pour déterminer s'ils sont ou non liquides.

 

Prix décernés en 2016

Perception : Atsuki Higashiyama et Kohei Adachi (Japon) pour leur étude sur la façon dont les choses se voient différemment lorsqu'elles sont regardées en se penchant entre les jambes.

Littérature : Fredrik Sjöberg (Suède) pour son travail autobiographique en 3 volumes traitant de son plaisir à collectionner des mouches mortes et des mouches qui ne sont pas mortes.

Biologie : Charles Foster (Grande-Bretagne) pour avoir vécu dans la nature comme un blaireau, un renard, un cerf et un oiseau ; et à Thomas Thwaites pour avoir créé des prothèses de jambes pour lui permettre de se déplacer et de passer son temps à paître en compagnie de chèvres.

Paix : Gordon Pennycook, James Allan Cheyne, Nathaniel Barr, Derek Koehler, et Jonathan Fugelsang (Canada, États-Unis) pour leur étude scolaire ayant pour nom "Sur la réception et la détection de la connerie pseudo-profonde".

Psychologie : Evelyne Debey, Maarten De Schryver, Gordon Logan, Kristina Suchotzki, et Bruno Verschuere (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Canada, États-Unis) pour avoir demandé à 1000 menteurs à quelle fréquence ils mentaient, et à décider s'il fallait croire à ces réponses.

Médecine : Christoph Helmchen, Carina Palzer, Thomas Münte, Silke Anders, et Andreas Sprenger (Allemagne) pour avoir découvert qu'il est possible de faire passer une démangeaison sur le côté gauche du corps en se regardant dans le miroir et en se grattant le côté droit (et vice versa).

Chimie : Volkswagen (Allemagne) pour avoir résolu le problème de l'émission excessive de pollution des automobiles par la réduction automatique et électromécanique de ces émissions durant les tests.

Physique : Gábor Horváth, Miklós Blahó, György Kriska, Ramón Hegedüs, Balázs Gerics, Róbert Farkas, Susanne Åkesson, Péter Malik et Hansruedi Wildermuth (Hongrie, Espagne, Suède, Suisse) pour avoir découvert que les chevaux au crin blanc étaient les moins dérangés par les mouches, et pour avoir découvert pourquoi les libellules sont attirées par les tombes noires.

Économie : Mark Avis, Sarah Forbes et Shelagh Ferguson (Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni) pour l'étude de la personnalité des pierres, du point de vue de la vente et du marketing.

Reproduction : Ahmed Shafik (Égypte) pour l'étude des effets du port de pantalon en polyester, en coton ou en laine sur la vie sexuelle des rats, et pour avoir conduit des tests similaires chez l'homme.

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