Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 14 novembre 2025 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

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Transports : le plan de l'UE pour un réseau ferroviaire européen à grande vitesse

Publié le 14 novembre 2025

Berlin-Copenhague en 4h, Paris-Madrid en 6h... L'Union européenne (UE) a publié un plan d'action pour le rail à grande vitesse. Le plan définit différentes mesures pour réduire les temps de trajets entre les capitales européennes et faire du rail une véritable alternative au transport aérien.

Un rail plus rapide et plus connecté. Le 5 novembre 2025, la Commission européenne a présenté un projet portant sur les transports en deux parties :

• un plan d'action pour le déploiement du réseau ferroviaire à grande vitesse européen ;
• un dispositif pour stimuler les investissements dans les carburants renouvelables et bas carbone, notamment dans l'aviation et le transport par voie d'eau. 

Des trajets en train plus courts entre capitales européennes

Conformément au règlement RTE-T (réseau transeuropéen de transport), qui garantit l’accessibilité et la connectivité dans l’ensemble de l’Union européenne (UE), tous les pays européens doivent bénéficier du plan d'action pour le transport ferroviaire à grande vitesse. L’UE veut tout d’abord faire en sorte de diminuer les goulets d’étranglement transfrontaliers.

Il est prévu également de relier les principales capitales à des vitesses égales ou supérieures à 200 km/h. Dans le nord, les passagers pourront voyager de Berlin (Allemagne) à Copenhague (Danemark) en 4h au lieu de 7h actuellement. En Europe centrale, les temps de trajet de Berlin à Vienne (Autriche) via Prague (République tchèque) seront réduits de plus de 8h à 4h30. L’amélioration de la connectivité entre les capitales baltes est aussi envisagée. Il sera possible de voyager de Tallinn (Estonie) à Riga (Lettonie) en 1h45, et de Riga à Vilnius (Lituanie) en environ 2h.

En Europe du sud-est le trajet de Sofia (Bulgarie) à Athènes (Grèce) pourra se faire en 6h au lieu de presque 14h. La ville de Budapest (Hongrie) sera reliée à Bucarest (Roumanie) en 6h15 au lieu de 15h.

Faciliter la vie des passagers

La Commission prépare une proposition législative pour permettre aux passagers d'acheter facilement des billets pour des voyages combinant des services de différents opérateurs y compris auprès des petites entreprises ferroviaires.

Cette proposition, prévue pour le début de l'année 2026, sera complétée par une révision du règlement sur les droits des voyageurs ferroviaires : les passagers qui achètent leur billet en une seule transaction sur une seule plateforme devront être protégés pour l'ensemble du voyage. 

Dans l'Europe du sud-ouest, les temps de trajet entre Madrid (Espagne) et Lisbonne (Portugal) seront réduits de 9h à environ 3h, et les trajets entre Madrid et Paris de 9h50 à 6h. Enfin, les temps de trajet entre Munich (Allemagne) et Rome (Italie) diminueront de 9h30 à 6h.

Quelle stratégie de financement ?

Le coût de la finalisation d’un réseau à 200 km/h d’ici à 2040 est estimé à 345 milliards d’euros. Si le réseau fonctionne à des vitesses plus élevées, l’investissement pourrait se situer à 546 milliards d'euros. 

Les financements mixtes, associant sources publiques, privées et européennes, seront favorisés, sur le modèle de ce qui a été fait respectivement en Italie et au Portugal pour les liaisons à grande vitesse Palerme-Catane ou Lisbonne-Porto.