Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

véhicule grand public 2030 (06 09 2009)

6, 7 et 8 Septembre 2009 (1/3)

Le véhicule « grand public » d’ici 2030

Rapport publié le 1er avril 2009 sur le site du Centre d’Analyse Stratégique (cliquer ici pour accéder au site du CAS)

http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=957.html

A la demande de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche (mars 2008), le présent rapport, élaboré sous la responsabilité de Jean SYROTA, a été réalisé grâce au concours d’un chercheur (doctorant) de l’Ecole polytechnique, de quatre chargés de mission du Centre d’analyse stratégique (secrétariat d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique), ainsi qu’au soutien (intégration du rapport) d’un membre du Conseil général des mines (ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi).

Objectif du rapport
La réflexion conduite par la mission présidée par Jean SYROTA vise d’une part à envisager les technologies possibles des différents véhicules du futur, d’autre part à proposer des recommandations de politique publique afin de préparer l’avenir du secteur automobile. Compte tenu des proportions respectives des différentes catégories de véhicules commercialisés chaque année, le champ d’investigation est volontairement ciblé sur le véhicule particulier « grand public », à l’exclusion des véhicules utilitaires - lourds ou légers -, des véhicules de transport en commun et des flottes captives à usage professionnel.

La mission s’est intéressée aux problèmes d’infrastructures et de logistique associés, dans la mesure où, par nature, la généralisation d’un type de véhicule ne peut s’envisager qu’accompagné d’un réseau de distribution de l’énergie correspondante (approvisionnement, sécurité...)

LES GRANDES ORIENTATIONS DU RAPPORT (sommaire)

- Le contexte inédit et durable qui caractérise l’avenir devrait engendrer une rupture dans les habitudes actuelles

 

- Au niveau mondial, pour être supportable, l’inéluctable croissance du parc automobile devra être compensée par la réduction de la consommation unitaire des véhicules, des émissions polluantes et des rejets de gaz à effet de serre

 

- Le carburant liquide est une source d’énergie bien adaptée à la propulsion des véhicules

 

- Les informations économiques disponibles ne permettent pas à elles seules d’anticiper avec suffisamment de précision les évolutions à venir

 

- Les véhicules thermiques actuels peuvent réduire de moitié leur consommation moyennant une optimisation de leurs performances et la réalisation, grâce à des techniques disponibles, de progrès en matière de rendement, de propreté et de flexibilité, ce qui est de nature à leur assurer encore un grand avenir

 

- Le véhicule hybride rechargeable, qui cumule les avantages du thermique et de l’électricité sans en avoir les inconvénients les plus importants, a toutes les chances d’être le véhicule d’avenir

 

- Pour diviser par 2 la consommation énergétique des véhicules « grand public » dans les dix ans à venir, une incitation forte des pouvoirs publics est nécessaire

 

 

 

LES GRANDES ORIENTATIONS DU RAPPORT

 

Le contexte inédit et durable qui caractérise l’avenir devrait engendrer une rupture dans les habitudes actuelles

 

Il faut faire face simultanément à un choc pétrolier et au réchauffement climatique.

Le monde doit faire face à un double défi : le renchérissement brutal des énergies fossiles et des matières premières intervenu depuis 2006 et le réchauffement climatique considéré comme une réalité à peu près dans le même temps.

- Les effets du renchérissement brutal des énergies fossiles sont connus, puisqu’ils ont pu être constatés de 1974, date du premier choc pétrolier, à 1985, date du contre-choc pétrolier : l’augmentation des prix des carburants induit une diminution globale de la consommation, d’une part grâce à de meilleurs rendements énergétiques des véhicules mis sur le marché, d’autre part du fait d’une utilisation plus raisonnable de ces véhicules. Mais sitôt les prix des carburants en baisse, le comportement des automobilistes se relâche et les constructeurs les poussent, à grands frais de publicité et de communication, à acheter des véhicules offrant des performances de vitesse et d’accélération plus importantes, c‘est-à-dire des véhicules consommant davantage mais leur assurant des marges financières plus élevées.

- Le réchauffement climatique a cette particularité d’être, pour l’essentiel, combattu avec des moyens comparables à ceux qui sont utilisés en cas de choc pétrolier, mais de nécessiter une action bien plus déterminée et bien plus durable, puisqu’elle ne saurait se traduire par des résultats tangibles qu’après plusieurs décennies d’efforts.

Le contexte inédit et durable devrait être de nature à faire changer radicalement le comportement des constructeurs automobiles et des automobilistes.

Pour peu que les politiques publiques soient déterminées à faire face au nouveau contexte, on peut espérer que les progrès s’accélèrent dans les rendements énergétiques des véhicules comme dans les comportements des automobilistes, mais surtout qu’une rupture intervienne pour mettre fin à la recherche inconsidérée de vitesse maximale et d’accélération, laquelle alimente encore aujourd’hui les fantasmes et les rêves des automobilistes. Au prix de performances maximales proches des limites actuelles de vitesse en Europe (sauf en Allemagne), et dans le respect des règles de sécurité, des diminutions considérables de consommation seront au rendez-vous pour les nouveaux modèles. Mais il faudra une quinzaine d’années pour renouveler le parc automobile.

Les commentaires sont fermés.