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Rougeole : épidémie, vaccination (04 04 2011)

Note publiée le 1er avril 2011 sur le site de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (cliquer ici pour accéder au site de l’INPES)

http://www.inpes.fr/.html

Une épidémie de rougeole sévit en France depuis début 2008 et à ce jour, plus de 10 500 cas ont été déclarés

 

La France connaît actuellement une épidémie de rougeole dont l’évolution est inquiétante. La maladie est très contagieuse et les complications (neurologiques ou pulmonaires notamment) peuvent être sérieuses voire mortelles.

Plus de 3 400 cas ont été notifiés pendant les deux premiers mois de l’année 2011 alors qu’en 2006 et 2007, le nombre de cas déclarés à l’Institut de veille sanitaire (InVS) était d’une quarantaine par an. Cette vague est donc de très grande ampleur, plusieurs éléments étant en faveur d’une sous-estimation du nombre de cas de rougeole par la déclaration obligatoire.

De 2008 à début 2011, plus de 10 000 cas ont été déclarés sur l’ensemble du territoire métropolitain. Près de la moitié des cas déclarés en janvier 2011 l’ont été en Rhône-Alpes. Dans cette région, depuis le début de 2011, on dénombre plus de 3 000 cas contre moins de 10 sur la même période en 2010.

L’épidémie touche aussi bien les lieux de vie en collectivité qu’en milieu communautaire.
Il est utile de rappeler que la rougeole n’est pas une « simple maladie de l’enfant ». En 2010, elle a non seulement touché des nourrissons de moins de 1 an (le nombre de cas a presque triplé), jusqu’ici moins concernés par la maladie, mais également les adolescents et jeunes adultes (plus de la moitié des cas de plus de 15 ans). Or, c’est principalement dans ces deux tranches d’âge que les complications (demandant une hospitalisation) sont les plus fréquentes et les plus graves.
La rougeole n’est pas non plus bénigne comme on le pense parfois. Ainsi, en 2010, un tiers des cas déclarés ont été hospitalisés (29,5 %). Cette proportion élevée s’explique probablement par un taux de déclaration plus important à l’hôpital mais révèle aussi la plus grande sévérité de la maladie chez les enfants de moins de un an et les adultes de 20 ans et plus, avec respectivement 38 % et 46 % de cas hospitalisés.

Seule la vaccination des jeunes enfants avec une première dose de vaccin à 12 mois (dès 9 mois s’ils sont gardés en collectivités) et un rappel entre 13 et 24 mois (entre 12 et 15 mois si la première dose a été à 9 mois), et le rattrapage vaccinal des jeunes adultes nés depuis 1980, avec deux doses de vaccin trivalent (rougeole-rubéole-oreillons) permettront de stopper la diffusion du virus.

Il est donc important :

·    de vacciner les enfants dès 12 mois avec deux doses de vaccin ;

·    de vérifier que les adolescents et jeunes adultes jusqu’à 30 ans ont bien reçu deux doses de vaccins et de faire le rattrapage si nécessaire (une dose pour ceux qui ont déjà reçu une injection de vaccin, deux doses pour ceux qui n’en ont reçu aucune).

La mise en œuvre des mesures de prophylaxie post-exposition par le clinicien qui prend en charge le malade est aussi essentielle comme le préconise la circulaire de la DGS (pdf, 454 Ko).

Même si en France, les efforts de lutte contre la rougeole et la rubéole congénitale (par la vaccination triple associée rougeole-rubéole-oreillons recommandée depuis 1986) ont abouti à une réduction de la morbidité et de la mortalité liées à ces deux maladies, la couverture vaccinale actuelle, inférieure à 95 % à l’âge de 2 ans (90 % pour une dose à l’âge de 24 mois en 2007), est insuffisante pour l’élimination de la circulation du virus de la rougeole sur le territoire.
La vaccination contre la rougeole est pour ces raisons la priorité de la Semaine européenne de la vaccination en France, dont l’édition 2011 se tiendra du 26 avril au 2 mai. Elle incitera chacun à vérifiez son carnet de vaccination et si cela est nécessaire à mettre ses vaccinations à jour, en étant particulièrement vigilant en ce qui concerne enfants, adolescents et jeunes adultes.

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