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Infirmières : nombre d’ici à 2050 (19 12 2024)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 2 décembre 2024 sur le site du ministère chargé de la santé (DREES) (cliquer ici pour accéder au site du ministère chargé de la santé-DREES)

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/drees.html

Le nombre d’infirmières augmenterait fortement d’ici à 2050, mais moins que les besoins en soins de la population vieillissante

Études et résultats   n° 1319    Paru le 05/12/2024

par Camille PARENT (DREES)

 

La Direction de la recherche, de l’évaluation, des études et des statistiques (DREES) publie une étude sur les trajectoires possibles des effectifs d’infirmiers et d’infirmières en emploi. Elle s’appuie sur le nouveau modèle de projection développé par la DREES, qui mobilise des données issues du Système national des données de santé (SNDS), de la base tous salariés (BTS) et du panel tous actifs de l’Insee et des enquêtes Écoles et Étudiants en formation aux professions de santé de la DREES. Ce modèle permet d’estimer le nombre d’infirmières en emploi sur toute la période de projection, ici entre 2021 et 2050, sous l’hypothèse de comportements constants à ceux observés ces dernières années. Ces effectifs sont mis en regard de la démographie de la population française et de sa consommation en soins infirmiers.


Les effectifs d’infirmières augmenteraient de 37 % entre 2021 et 2050

 

Entre 2013 et 2021, le nombre d’infirmières1  en emploi a augmenté de 8 %. Il s’élève à près de 600 000 en 2021. Dans l’hypothèse d’un maintien des politiques de formation en vigueur et de comportements constants, le nombre d’infirmières en emploi serait en hausse de 37 % entre 2021 et 2050, pour atteindre 821 000 en 2050. L’exercice libéral continuerait de se développer, avec une progression de 75 % du nombre d’infirmières libérales au cours de la période de projection (21 % d’infirmières libérales en 2050, après 16 % en 2021). L’âge moyen des infirmières, de 41 ans, resterait quasi stable entre 2021 et 2050. La part des infirmières de 60 ans ou plus augmenterait d’un point au cours de la période, comme la part de celles de moins de 25 ans (de 6 % à 7 %, pour chacune de ces tranches d’âge).

La couverture des besoins en soins infirmiers diminuerait avec le vieillissement de la population

Si le nombre d’infirmières a crû plus rapidement que la population entre 2013 et 2021, la part des personnes âgées, qui sont les plus consommatrices de soins infirmiers, a elle aussi connu une forte hausse. Ce faisant, les besoins en soins infirmiers ont augmenté plus rapidement que le nombre d’infirmières, et la couverture des besoins en soins infirmiers a diminué.

D’ici à 2050, le nombre d’habitants en France augmenterait moins vite que le nombre d’infirmières, mais la part des personnes plus âgées serait plus élevée. Sous l’hypothèse que les consommations de soins infirmiers par tranche d’âge resteraient constantes, les besoins en soins infirmiers s’accroîtraient de 50 % entre 2021 et 2050. La hausse des besoins serait ainsi plus importante que celle du nombre d’infirmières : il faudrait 80 000 infirmières supplémentaires en 2050 par rapport à cette projection pour assurer la même couverture de besoins en soins qu’actuellement.

Le nombre de diplômées : principal levier pour relever les effectifs

Pour accroître les effectifs d’infirmières, le principal levier consisterait à augmenter le nombre de diplômées. L’offre actuelle de soins pourrait être maintenue avec une hausse pérenne de 14 % du nombre de places en formation, ou bien en divisant par deux le « taux de perte2 » d’étudiantes en cours de formation, en forte hausse au cours de la période récente. Au total, il faudrait 32 900 diplômées chaque année, contre les 29 000 attendues dans le scénario tendanciel et les 25 000 en moyenne entre 2013 et 2021.

Un autre levier consisterait à améliorer l’attractivité de la profession. En effet, cela permettrait de maintenir des taux d’inscription en école de formation aussi élevés qu’actuellement, même en cas de forte hausse des places ouvertes. Cela pourrait aussi contribuer à résorber les taux de perte en cours de formation. Par ailleurs, de meilleures conditions de travail pourraient conduire à limiter les cessations d’activité en cours ou en fin de carrière.

Consulter également

  • 1Accord de genre majoritaire : en 2021, les infirmières comprennent plus de huit femmes pour un homme.
  • 2Le taux de perte mesure l’écart entre le nombre d’étudiantes en dernière année passant l’examen final et celui en première année trois ans plus tôt, rapporté au nombre de ces dernières.

 

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