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Tabagisme en France : qui arrête de fumer ? (21 06 2025)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 4 juin 2025 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

https://www.vie-publique.fr/en-bref/298806-tabagisme-en-france-baisse-du-nombre-de-fumeurs-et-denormalisation

Tabagisme en France : qui arrête de fumer ?

Publié le 4 juin 2025

Relançant le débat sur le tabagisme, la ministre de la santé a annoncé le 29 mai 2025 l'élargissement de l'interdiction de fumer aux "lieux publics extérieurs où peuvent se trouver des enfants" (plages, jardins publics, abords d'écoles, abribus, équipements sportifs), et ce, sous peine d'une contravention de 135 euros à compter du 1er juillet 2025.

À l'occasion de la journée mondiale sans tabac du 31 mai 2025, Santé publique France a publié 2 études dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). À partir des données statistiques de ses baromètres annuels, récoltées par le moyen de questionnaires téléphoniques, il s'agit de "mieux comprendre les dynamiques d’arrêt du tabac et les profils de ceux qui parviennent à arrêter".

L'analyse des données fait apparaître des disparités dans la capacité et la volonté d'arrêter de fumer ainsi que dans la perception du tabagisme.

En France, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable, chaque année 75 000 personnes décèdent des causes du tabac, soit 13% de l'ensemble des décès annuels.

Le nombre de fumeurs en baisse

Alors que la part d'adultes fumeurs quotidiens était de 40% dans les années 1970, puis d'environ 30% entre 2000 et 2015, Santé publique France enregistre une baisse du nombre de fumeurs sur la période 2016-2019 qui atteint 24% des adultes en 2019.

En dépit de cette baisse structurelle, il existe de fortes inégalités dans l'arrêt du tabac : "L’arrêt du tabac entre 2016 et 2019 est associé à l’âge, à un niveau de diplôme supérieur au bac, à une bonne perception Journée mondiale sans tabac, de sa situation financière et à l’usage quotidien de la cigarette électronique en 2021. À l’inverse, être au chômage, dépasser les repères de consommation d’alcool à moindre risque et, chez les femmes seulement, avoir vécu un épisode dépressif caractérisé dans l’année, sont associés à une moindre probabilité d’avoir arrêté de fumer entre 2016 et 2019."

Aujourd'hui, 23,9% des adultes français de 18 à 85 ans sont d'anciens fumeurs quotidiens. Parmi ce groupe, un tiers (29,8%) a arrêté ces cinq dernières années.

Changer les perceptions

Pour Santé publique France, la lutte contre le tabagisme passe obligatoirement par la "dénormalisation" du tabac dans les mœurs : "La question des normes sociales joue un rôle crucial dans ce contexte."

Les chiffres publiés dans le BEH tendent à montrer que les normes sociales en France sont désormais majoritairement défavorables au tabac. En 2022, 66,6% des personnes interrogées estiment que le fait de fumer est mal perçu dans la société et 52,5% pensent qu'aujourd'hui un fumeur est moins accepté qu'un non-fumeur. 

Les données permettent de confirmer que les fumeurs qui partagent une perception négative du tabac ont plus de chance d'arrêter de fumer.

Toutefois, depuis 2017, les perceptions positives du tabac sont en légère hausse même si les chiffres restent bien inférieurs aux perceptions de la décennie précédente. En 2015, 21,7% des sondés déclaraient être d'accord avec l'affirmation : "fumer permet d’être plus à l’aise dans un groupe", en 2017 ils étaient 27,3% contre 37,1% en 2005.

Des inégalités sociales demeurent dans la perception du tabac : "Des disparités sociales persistent. Les campagnes et les interventions de dénormalisation devraient cibler les groupes les plus affectés par le tabagisme."

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