http://www.senat.fr/questions/base/2016/qSEQ160219851.html
Question écrite n° 19851 de Mme Corinne Imbert (sénateur de Charente-Maritime)
Mme Corinne Imbert attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la potentielle ouverture du marché français aux viandes bovines américaines. Du 22 au 27 février 2016 se tiendra à Bruxelles un nouveau cycle de négociations de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis.
Ces discussions devraient aboutir à l'arrivée massive, sur le marché français, de viandes bovines américaines issues des fermes-usines, véritables centres de production de viande à bas coûts. Ainsi cette ouverture du marché menacerait plus de 50 000 emplois sur le seul territoire français.
De surcroît, on peut déplorer que ces fermes-usines accueillent jusqu'à 100 000 animaux, nourris principalement avec des aliments issus d'organismes génétiquement modifiés (OGM), alors que le modèle d'exploitation familiale français compte en moyenne une cinquantaine de vaches, nourries à 80 % d'herbe.
La méthode industrielle occulte la qualité au profit de la quantité. Cette mesure pourrait ainsi mettre à mal le modèle d'élevage français, les réglementations, les savoir-faire français et les emplois du domaine de l'élevage.
Aussi lui demande-t-elle si le Gouvernement entend mener une réflexion ainsi qu'une concertation avec les professionnels concernés visant à protéger les éleveurs et les consommateurs de viande bovine.
Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée dans le JO Sénat du 31/03/2016 p. 1291