Fort rebond de la production industrielle française en octobre
(Lu sur le site de La Tribune, le 10 décembre 2007)
La production a progressé de 2,1% après un recul de 1,2% en septembre. Un niveau "rassurant" qui pourrait annoncer un bon quatrième trimestre.
La production industrielle de la France a rebondi de 2,1% au mois d'octobre par rapport au mois de septembre où elle avait enregistré une baisse de 1,2% (-1,1% en première estimation), selon des données corrigées publiées ce lundi par l'Insee. De son côté, la production manufacturière (hors énergie et agroalimentaire) a progressé de 1,9% en octobre après s'être inscrite en recul de 1,4% en septembre (-1,3% en première estimation).
Les économistes s'attendaient en moyenne à une hausse de 0,5% de la production industrielle en octobre. C'est "un chiffre extrêmement rassurant", commente Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. "La baisse du mois de septembre est complètement effacée, et l'indice atteint son plus haut de l'année." L'économiste note que le rebond du secteur automobile (6,9%, après une baisse de 4%, sachant que l'automobile représente à elle seule 8% de la production industrielle totale) en décembre, "a dynamisé plusieurs secteurs en amont (les équipements électriques et électroniques ou la chimie par exemple). La même remarque peut être faite concernant la production de la branche transport (aéronautique notamment), laquelle a gagné 1,6% en octobre."
"Les autres grands secteurs ont également bénéficié d'une embellie conjoncturelle, en particulier la production de biens intermédiaires (+1,9%, cette branche représentant plus de 30% de l'industrie française). Preuve que l'amélioration d'octobre concerne l'ensemble de l'industrie et n'est pas cantonnée à tel ou tel facteur technique qui aurait pu favoriser un secteur", poursuit Nicolas Bouzou.
"Certes, l'activité au mois de novembre devrait avoir été affectée par les grèves. Mais le chiffre que publie l'Insee pour octobre montre que l'industrie française, même si elle demeure sur un "trend" de croissance faible, présente une bonne capacité de résilience. Du coup, nous n'excluons pas une relative bonne surprise sur la croissance du PIB au quatrième trimestre", estime l'économiste qui évoque un chiffre qui tournerait autour de 0,3-0,4%.