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énergie solaire en France (18 09 2008)

EDF cherche à faire de la France un acteur important de l'énergie solaire

 

Article de M. Jean-Michel Bezat, lu le 31 août 2008 sur le site du Monde (cliquer ici pour accéder au site du Monde)

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/08/30/edf-cherche-a-faire-de-la-france-un-acteur-important-de-l-energie-solaire_1089637_3234.html#xtor=EPR-32280155&ens_id=824668

 

 

Déjà acteur dans la production d'électricité à partir d'éoliennes, en France et à l'étranger, EDF Energies Nouvelles (EDF EN) a annoncé, vendredi 29 août, une accélération de son développement dans le solaire photovoltaïque en procédant à une augmentation de capital de 500 millions d'euros. Pour la filiale détenue à 50 % par EDF, cette source d'énergie devient ainsi "le deuxième axe de développement prioritaire", mais encore loin derrière les aérogénérateurs.

 

Le groupe consacrera les deux tiers de ces capitaux (335 millions) à ses fonds propres pour développer des centrales photovoltaïques au sol ou sur les toitures. Les 165 millions restants seront affectés à sa filiale EDF Energies Nouvelles Réparties, pour ses investissements, et dans l'amont de la filière (recherche, production...), pour sécuriser les approvisionnements en panneaux solaires du groupe.

 

L'objectif est de renforcer la puissance installée d'EDF dans les énergies renouvelables : de 3 000 mégawatts (MW) prévus en décembre 2011, elle passera à 4 000 MW fin 2012, dont 500 "MW crête" de solaire, qui permet de mesurer la puissance des panneaux.

 

 

 

EDF EN a déjà de nombreux projets à l'étude en France et à l'étranger. "Notre portefeuille s'élève à plus de 1 500 MW", précise Pâris Mouratoglou, actionnaire à 25 % du groupe et président de son conseil d'administration. Près de 900 MW concernent la France métropolitaine et l'outre-mer. Une centrale de 7,3 MW est en construction à Narbonne, une autre verra le jour à la Réunion. L'Italie, l'Espagne, la Grèce, les Etats-Unis et le Canada sont les autres cibles d'EDF EN.

 

ETRE PLUS COMPÉTITIF

 

"Avec 50 MW installés, la France a un énorme retard sur l'Allemagne, qui en a 3 500", regrette M. Mouratoglou. Il juge que, dans les prochaines années, de nouvelles avancées techniques permettront aux consommateurs de disposer d'une électricité d'origine solaire très compétitive.

 

"Le marché français sera un grand marché, je crois que les pouvoirs publics en sont convaincus", ajoute-t-il, persuadé lui même de participer au développement de toute une filière allant de la production de panneaux solaires à l'exploitation de centrales photovoltaïques. A l'instar de l'Allemagne, qui a su le faire grâce à une politique tarifaire incitative, souligne le patron d'EDF EN. Faute de quoi, prévient-il, les producteurs d'électricité et les particuliers devront acheter leurs équipements outre-Rhin, au Japon ou aux Etats-Unis, comme cela se fait dans l'éolien.

 

L'ambition de la France reste modeste. Et sans doute insuffisante pour atteindre l'objectif européen d'au moins 20 % d'énergie finale d'origine renouvelable en 2020. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) rappelle que, dans sa dernière programmation pluriannuelle des investissements de production électrique (2006), Paris n'a prévu qu'une capacité de 500 MW de solaire en 2015.

 

Les documents du Grenelle de l'environnement affichent un objectif de près de 3 000 MW, et même de 5 400 MW en 2020. Le SER estime que cette ambition aura "un coût élevé même si celui-ci va décroissant" et qu'elle implique le développement d'une "filière industrielle nationale créatrice d'emplois pour améliorer la compétitivité".

 

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