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santé des jeunes : sondage 2/2 (29 et 30 10 2009)

Sur dix jeunes entrés en 6e en 1995, neuf se déclarent en bonne ou très bonne santé en 2007 (2è partie) (voir la 1e partie sur ce blog hier 29 octobre 2009)

Suite et fin de l’étude de M. Arnaud Degorre et Mme Véronique Guyon, Insee, et Mme Muriel Moisy, Dree publiée le 27 octobre 2009 sur le site de l’Institut d’Etudes Statistiques et Economiques (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE et aux texte et tableaux détaillés de l’étude)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1261.html

 

Résumé : À 23 ans en moyenne en 2007, neuf jeunes sur dix ont une perception positive de leur état de santé. Les garçons se déclarent en meilleure santé que les filles et semblent peu préoccupés de l’impact des conduites à risque sur leur santé. Près d’un jeune sur deux fume, filles et garçons dans les mêmes proportions. Les filles adoptent moins de comportements à risque en matière d’alcool et sont davantage attentives à leur santé.

 

Sommaire

·                                 Neuf jeunes sur dix se déclarent en bonne ou en très bonne santé

·                                 Filles et garçons n’ont pas la même perception de leur corps

·                                 Une meilleure hygiène de vie chez les garçons ?

·                                 Les filles fument presque autant que les garçons

·                                 Les garçons consomment plus d’alcool que les filles

·                                 Plus d’un garçon sur cinq victime d’un accident depuis sa majorité

·                                 Les jeunes consultent plus fréquemment leur généraliste qu’un spécialiste

·                                 Des inégalités sociales dans la perception de la santé

Encadré (données techniques statistiques)

·                                 Avoir 23 ans en 2007

 

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Les garçons consomment plus d’alcool que les filles

Interrogés sur la fréquence de leur consommation d’alcool, un jeune sur quatre répond ne pas consommer du tout d’alcool tandis qu’un jeune sur cinq déclare boire au minimum deux fois par semaine. Dans ce cas, les jours où ils boivent de l’alcool, plus d’un jeune sur deux déclare s’arrêter à un seul verre, un tiers à deux verres. À propos de la consommation occasionnelle, près d’un tiers des jeunes répondent qu’il leur arrive au moins une fois par mois de boire au moins 6 verres au cours d’une même occasion.

Contrairement à la consommation de tabac, les filles adoptent moins de comportements à risque en matière d’alcool : 36 % déclarent ne pas consommer du tout d’alcool contre 19 % des garçons. Parmi les jeunes qui déclarent avoir consommé de l’alcool, la fréquence est nettement plus élevée chez les garçons : 6 sur 10 s’avèrent être des buveurs à risque . Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’un risque ponctuel. Mais plus d’1 garçon sur 10 est un consommateur à risque chronique.

À l’inverse de ce que l’on observe pour la consommation de tabac, ce sont les étudiants qui consomment le plus souvent de l’alcool : 52 % d’entre eux sont des consommateurs à risque (pour la très grande majorité, il s’agit de consommateurs à risque ponctuel). Le constat est le même au regard de la profession des parents : les enfants d’agriculteurs et de cadres boivent plus que les enfants d’employés et d’ouvriers. Par ailleurs, un garçon sur six déclare avoir consommé au cours des douze derniers mois d’autres substances psychoactives (autres que l’alcool et le tabac) alors que ce n’est le cas que d’une fille sur dix.

 

Plus d’un garçon sur cinq victime d’un accident depuis sa majorité

40 % des enquêtés rapportent avoir été confrontés à au moins un problème de santé sérieux durant les cinq années précédant l’enquête. Ainsi, les accidents (domestiques, de la circulation, sportifs, de travail...) concernent près d’un jeune sur cinq (18 %), les garçons deux fois plus souvent que les filles ; 14 % des jeunes femmes ont vécu une grossesse, menée à terme ou non ; 7 % des jeunes ont subi une intervention chirurgicale importante, 5 % ont été victimes de violences, 4 % ont eu une maladie importante. Ces événements ont entraîné une interruption de leur activité professionnelle ou de leur cursus scolaire : plus d’un quart des jeunes concernés par au moins un de ces problèmes évoquent un arrêt compris entre un et six mois et 13 % ont dû s’interrompre entre six mois et un an.

 

Les jeunes consultent plus fréquemment leur généraliste qu’un spécialiste

Globalement, plus de huit jeunes sur dix déclarent avoir vu un médecin généraliste au cours des 12 derniers mois, soit un pourcentage équivalent à celui observé pour ce groupe d’âge dans d’autres grandes enquêtes comme « Santé et protection sociale » (Irdes) ou « Handicap santé en ménage ordinaire » (Drees, Insee). Cette proportion n’est plus que d’un jeune sur 2 quand il s’agit du dentiste. Les jeunes filles se rendent plus fréquemment chez le médecin : plus de 9 jeunes filles sur 10 déclarent avoir consulté un médecin généraliste au cours des 12 derniers mois contre à peine 8 garçons sur 10. On retrouve cette différence concernant le recours au dentiste (55 % des filles contre 45 % des garçons). En outre, 62 % des filles déclarent avoir vu un gynécologue au cours de l’année écoulée. Les autres spécialistes consultés, bien que plus rarement, sont les ophtalmologues, les dermatologues, les chirurgiens, les ORL et les allergologues.

Un peu plus d’un jeune sur dix déclare avoir renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières au cours des 12 mois précédant l’enquête. Dans les mêmes proportions, un jeune sur dix évoque le manque de temps et l’appréhension qui les ont empêchés de consulter un dentiste.

 

Des inégalités sociales dans la perception de la santé

Qu’est-ce qui différencie les jeunes se déclarant en bonne ou très bonne santé de ceux qui évoquent une santé altérée ? L’hygiène de vie du jeune, sa relation au corps et sa santé psychique apparaissent particulièrement pertinents pour expliquer les différences de santé perçue. Ainsi, le sous-poids ou le sentiment d’être trop maigre sont plus souvent associés à une mauvaise santé perçue : un jeune sur six qui déclare un état de santé altéré est en sous-poids et un sur cinq se perçoit un peu ou beaucoup trop maigre contre 10 % des jeunes en bonne ou très bonne santé. Les difficultés de sommeil, une nervosité fréquente ou encore la consommation de substances psychoactives (autres que l’alcool et le tabac) sont aussi des facteurs associés à une santé perçue comme moyenne, mauvaise ou très mauvaise : près de la moitié des jeunes déclarant un état de santé altéré rencontrent des difficultés de sommeil une à plusieurs fois par semaine et autant se sont sentis nerveux très fréquemment dans le mois précédant l’enquête.

La prise en compte de la situation des jeunes vis-à-vis de leurs études et du marché du travail permet elle aussi d’éclairer certaines situations plus favorables en termes de santé perçue : avoir un emploi, résider dans un logement indépendant et vivre en couple. Néanmoins les différences observées sur le ressenti des jeunes quant à leur santé semblent plus faibles que celles relatives au mode de vie ou à la santé psychique. Cela n’invalide nullement l’existence d’inégalités sociales mais suggère qu’elles s’expriment avant tout au travers des comportements et modes de vie associés.

Données techniques statistiques : Avoir 23 ans en 2007

Au sein du panel de 17 830 élèves entrés en 6e en 1995, 63 % ont quitté l’école en 2007. Parmi ces jeunes sortis du système éducatif, plus de 8 sur 10 se retrouvent sur le marché du travail et occupent un emploi. Quant à ceux encore scolarisés, la plupart poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur et dans des formations de niveaux très variés.

Ces jeunes sont âgés en moyenne de 23 ans en 2007, un âge où l’entrée dans la vie adulte se mesure en termes d’indépendance : un jeune sur deux dispose d’un logement indépendant et un sur trois vit en couple (36 % de ceux qui ont terminé leurs études et 18 % des étudiants). Toutefois, 40 % des jeunes de la cohorte évoquent des difficultés financières au cours de l’année précédant l’enquête et 25 % ont reçu une aide financière de la part de leur famille.

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