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Microplastiques (19 07 2019)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note d’information publiée le 12 juillet 2019 depuis le site du Commissariat général au développement durable (cliquer ici pour accéder au n° de juillet-aout 2019 de Savoirs pour l’action)

http://r.assets.developpement-durable.gouv.fr/mk/mr/v5cx6oVxyo45IyYDiGymUGrM3Nusx80fgSgj_CpeP4kr2iQTQqDtSEkMT9YEU93spDZfdV6rDSGNU39URS_fY1pXYPOPxmJjdyGZ99V1MDWszFFFOOwuJCcG7ZA3mU-9.html

 

Les microplastiques, présents dans tous les milieux

D’où viennent-ils ?

Les microplastiques sont des particules de 0,1 à 5 mm (fragments, fibres, granules, perles ou paillettes), issues de l’abrasion ou la dégradation des plastiques d’emballages, d’objets, de vêtements en fibres synthétiques, des microbilles des cosmétiques. Les recherches scientifiques ont montré la présence de ces microparticules dans les sols, les rivières, l’atmosphère et même l’alimentation.

 

Où vont-ils ?

 

 

- Dans les sols

Le flux principal des eaux usées est traité dans des stations d’épuration qui éliminent plus de 80% des microplastiques présents. Mais ces plastiques qui ne sont pas rejetés dans le milieu naturel n’ont pas disparu pour autant : ils se concentrent dans les boues de traitement qui peuvent être épandues sur les sols agricoles.

 

- Dans les fleuves

Au niveau mondial, des recherches ont estimé que 80% des déchets plastiques viennent des activités à terre, rejetés en mer par les fleuves. Le Laboratoire eau environnement et systèmes urbains (Leesu) a réalisé des comptages sur l’estuaire de la Seine, estimant le flux global à 200 tonnes de déchets plastiques par an. Il a mis en évidence un comportement spécifique des déchets qui réalisent de nombreux aller-retours le long des méandres de la Seine et s’échouent à plusieurs reprises au niveau de zones d’accumulation. La même méthode pourrait être appliquée aux autres fleuves français qui présentent des caractéristiques différentes.

Plastiques en Seine : 20 000 déchets, du macro au microplastique, soit 4,4 kg ont été collectés en janvier 2019 sur un seul m² d’une rive de la Seine, à 30 km de son embouchure.

 

- Dans les océans

La contamination des milieux marins a conduit plusieurs laboratoires de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) à mener des recherches pour caractériser les impacts d’une telle pollution. Ils mettent en évidence que toute la chaîne alimentaire est concernée, du microplancton aux grands prédateurs, en passant par les mollusques. À l’état fragmenté, les microplastiques induisent divers troubles de la respiration, de la nutrition, de la reproduction…

Ils sont aussi rapidement colonisés par des cortèges de bactéries, virus ou champignons et sont transportés sur de longue distance, devenant ainsi des vecteurs d’espèces potentiellement pathogènes. Un enjeu majeur pour la recherche est d’étudier les impacts non plus à l’échelle des individus, mais à l’échelle des populations voire des écosystèmes.

 

- Et dans l’air

Les microplastiques sont transportés dans l’atmosphère par le vent, la pluie et la neige. Ils peuvent atteindre des zones isolées, épargnées par les activités humaines. Une étude du CNRS a ainsi trouvé autant de microparticules dans une zone reculée des Pyrénées qu’à Paris. 

Ces premiers résultats de recherche ont suscité une véritable prise de conscience de tous les acteurs et de nombreuses initiatives réglementaires, volontaires, associatives ont vu le jour pour lutter contre cette pollution majeure.

Voir la vidéo de la Rencontre Recherche de Pascale Fabre : Microplastiques : d'une pollution invisible à un défi planétaire.

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