Surendettement des ménages : une baisse exceptionnelle en 2020
Les dernières données de la Banque de France publiées en février 2021 montrent une baisse exceptionnelle du nombre de dépôts de dossiers de surendettement pour 2020 (–24%), liée à la crise sanitaire du Covid-19. La diminution du nombre de dossiers est une tendance observée depuis plusieurs années (–9% par an en moyenne entre 2014 et 2019).
En 2018, 57% des personnes appartenant à un ménage surendetté vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire.
En 2020, 108 731 dossiers ont été soumis aux commissions de surendettement en France métropolitaine et près de 97% des situations ont été jugées recevables (105 184 dossiers). Ce nombre est en baisse de 24% par rapport à 2019.
Cette enquête sur le surendettement des ménages en 2020 donne une situation précise de la situation en France, permet d'analyser le contexte socio-démographique, les caractéristiques du surendettement qui s'inscrivent dans un contexte de baisse régulière depuis 2015.
Si la Banque de France établit un lien direct entre cette baisse exceptionnelle et la crise sanitaire du Covid-19 (entre autres durant les confinements), la nature des données ne permet pas d'analyser les raisons qui ont conduit à cette diminution.
Types de surendettement
En 2020, le montant de l'endettement par dossier va de quelques centaines d'euros à plusieurs millions d'euros dans de très rares cas. Près de 30% des ménages surendettés ont un endettement inférieur à 10 000 € tandis que 2,2% des ménages surendettés ont un endettement supérieur à 250 000 €. La dette moyenne par dossier (hors immobilier) est de 30 317 €.
La dette globale des ménages surendettés représente 4,8 milliards d'euros. Elle est constituée notamment de :
- dettes à la consommation (37% du total) ;
- dettes immobilières (34%) ;
- dettes de charges courantes (13%).
Entre 2010 et 2017, la structure de l'endettement financier s'est profondément transformée. Les dettes à la consommation ont fortement diminué, l'endettement immobilier ayant connu une hausse symétrique.