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mondialisation

  • Le bon combat de Martin Hirsch (28 nov. 2007)

    Extraits d’un Article d’Eric Le Boucher dans le Monde (24 novembre 2007)

     

     

     

     

    Les grèves ont confirmé qu'il y a deux façons de voir l'avenir. La première est de penser que cela va de mal en pis, que nos enfants vivront moins bien que nous et que les réformes imposent du "toujours moins". Toujours moins d'avantages, toujours moins de rémunération, toujours moins de sécurité. Par la mondialisation qui comprime les salaires, la finance qui donne tout pouvoir à l'actionnaire, encore par l'Europe qui pousse à ce que les travailleurs se fassent concurrence entre eux, par tout cela et le reste (les médias vendus par exemple), le capital gagne la partie contre le travail. Basculement historique, c'est la fin du grand compromis keynésien d'après-guerre, les salariés touchent maintenant une part toujours réduite de leurs efforts.

     

     

    Dès lors, dans la régression générale, il n'y a de solution que la résistance de chacun. Chaque catégorie a le droit de défendre ses acquis avec acharnement puisque ce qu'elle parvient à sauvegarder est pris sur la part de l'ogre capital et pas dans l'assiette des autres. Le corporatisme est légitime puisque le sauve-qui-peut est la règle. C'est lutte finale pour la vie, tout est permis.

     

    La deuxième vision de l'avenir consiste à penser qu'il est loin d'être aussi noir, au contraire. La mondialisation, la finance, la concurrence apportent une croissance mondiale sans précédent. L'ogre capital n'a guère plus d'appétit qu'avant : sa part dans la valeur ajoutée est au niveau des années 1960. Des centaines de millions de personnes sortent de la pauvreté absolue. Les nouvelles nations émergentes en tirent un profit évident. Mais les anciennes puissances industrielles parviennent, aussi, à s'en sortir très bien, puisque le chômage, maladie des dernières décennies du siècle précédent, a reflué considérablement. La mondialisation ne tue donc pas l'emploi.

     

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