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Hausse des prix ! (17 03 2008)

Coup de pompe

 

Article de M. Pascal Aubert lu le 13 mars sur le site de La Tribune

 

http://www.latribune.fr/info/20080313U7CNSHT

 

Il y a des jours où on aimerait être un automobiliste anglais. Oh, pas pour rouler à gauche, non ! Mais pour avoir le rare plaisir d'inspirer de la pitié au pouvoir politique. Tandis que l'envolée des cours du pétrole enflamme les prix des carburants à la pompe partout dans le monde, de l'autre côté de la Manche, le gouvernement vient de faire un geste en faveur des ménages en renonçant - provisoirement pour le moment - à un projet d'augmentation des taxes sur les carburants.

 

 

 

 

 

 Chez nous, alors que les passages à la pompe ponctionnent de plus en plus lourdement le budget familial, rien de tel en vue. Plus singulier encore, les Français, d'ordinaire si prompts à revendiquer lorsque les prix de l'essence ou du diesel frôlent la zone rouge, semblent encaisser avec un stoïcisme qui ne leur est pas habituel. Les professions les plus touchées par la hausse des prix des produits pétroliers sont sans réaction. On entend à peine les pêcheurs, calme absolu du côté des transporteurs routiers et silence dans le monde agricole. Et en période électorale en plus, ce qui est encore plus stupéfiant puisque cette période est généralement propice aux revendications en tout genre. Quant aux automobilistes particuliers, ils " casquent " en silence. Fatalisme ? Résignation ?

 

 

Tous en tout cas ont compris que rouler en voiture coûtera désormais de plus en plus cher et qu'il est illusoire d'espérer un reflux des prix. Alors chacun s'adapte. Certains ont déjà fait le choix de rouler moins. D'autres, parce qu'ils n'ont pas le choix, cherchent à rouler " mieux " en privilégiant des véhicules plus sobres ou des énergies alternatives.

 

 

Habitués à payer sans cesse davantage, les Français ne se révoltent plus face au coût d'un plein de carburant. Non pas qu'il soit devenu financièrement moins douloureux mais, simplement, avec le temps, le seuil de tolérance à la douleur a considérablement augmenté.

 

 Ce qui, en revanche, n'est pas le cas - ou pas encore - pour la hausse des prix alimentaires qui, pour un nombre croissant de familles, transforme le passage à la caisse du supermarché en hold-up. Pour la majorité des foyers, l'urgence réside dans la recherche de nouveaux équilibres dans les budgets familiaux pour faire face à une inflation tous azimuts qui affecte les grands postes de dépenses, logement, alimentation, loisirs et, bien sûr, transport.

 

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