Après la crise... la guerre ?
Bienvenue dans le troisième tour, social et géopolitique, d'une crise qui, comme l'écrit Martin Wolf dans le "Financial Time" du 2 février, a pour principale conséquence "d'accélérer l'arrivée de notre futur". Accélération du basculement du monde, de l'Occident en déclin vers l'Asie en devenir ; accélération de la montée en puissance de la Chine, au détriment de l'Amérique ; mais aussi, en plus positif, accélération de la réaction politique de l'Europe face au risque d'éclatement de l'euro et de marginalisation économique... Les exemples ne manquent pas.
Les récents événements de Tunisie et d'Égypte, pour très imprévisibles qu'ils soient encore, participent de la démonstration : pour le meilleur - l'émancipation démocratique des populations des pays arabes - comme pour le pire : l'apparition d'un risque géopolitique majeur dont l'ombre risque de planer longtemps sur le monde qui vient…./…
Deux déclarations récentes, de deux hauts responsables français et socialistes d'institutions internationales, éclairent cette nouvelle menace…./…
"La hausse du prix des aliments provoque une inflation mondiale, sans compter des troubles politiques que nous aurions pu difficilement imaginer",…/…
"Alors que les tensions entre les pays s'accroissent, nous pourrions assister à une montée du protectionnisme, sur le plan commercial et financier [...], voire une instabilité sociale et politique croître entre les nations, et même la guerre"…/…
Déséquilibres entre les pays : la faible croissance aux États-Unis et en Europe, la surchauffe en Chine et dans certains pays émergents font réapparaître les déficits extérieurs à l'origine de la crise de 2008. Donc, pour le FMI, on sort de la crise à reculons. Mais déséquilibres croissants aussi à l'intérieur des pays : …/… les niveaux du chômage et des inégalités de revenus ne permettent pas d'assurer une croissance soutenable à long terme…./…