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Economie sociale (1/3) (30 03 2011)

Etude de M. Laurent Bisault, direction régionale Midi Pyrénées de l’INSEE publiée le 28 mars 2011 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1342.html

Le « tiers secteur », un acteur économique important : 10 % de l’emploi salarié dans les coopératives, mutuelles, associations et fondations

Résumé

De l’action sociale à l’hospitalisation, de la banque à l’assurance, en passant par l’agriculture et l’agroalimentaire et plus modestement le commerce et le bâtiment, les acteurs de l’économie sociale ont de fortes spécificités : associations et fondations agissent dans les services à la personne, mutuelles et coopératives dans les sphères financière et agricole. Actifs en zone rurale, ils possèdent aussi des entreprises de poids dans les villes.

 

Sommaire

·         Une myriade de petites unités, quelques grosses entreprises

·         Une place importante dans l’action sociale

·         Un poids financier

·         Une tradition agricole

·         Dans les territoires

Paramètres techniques

·         Coopératives, mutuelles, associations, fondations : des principes communs à quatre familles

·         Des filiales qui comptent

 

Une myriade de petites unités, quelques grosses entreprises

Entre secteurs privé et public, l’économie sociale regroupe coopératives, mutuelles, associations et fondations, qui emploient 9,9 % de l’ensemble des salariés en 2008. Ces entreprises ont en commun quelques grands principes comme la gestion démocratique, qui attribue une voix à chaque personne et non pas à chaque action, la recherche d’un projet collectif ou encore le refus d’une appropriation individuelle des excédents. L’économie sociale est constituée d’une myriade de petites unités mais aussi de quelques grosses entreprises dont l’effectif dépasse les 5 000 salariés tous établissements confondus : Caisse d’Épargne d’Île-de-France, Macif, Maif, Croix-rouge française, Association des paralysés de France ou Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). Leur domaine d’action ne se limite pas à un strict périmètre juridique, car certains acteurs l’ont peu à peu étendu hors du « tiers secteur » par la création ou la prise de contrôle d’entreprises.

Telle que présentée ici, l’activité de l’économie sociale n’intègre pas le travail gratuit effectué au sein des associations, qui comptent 16 millions d’adhérents en 2008. Elle ne comptabilise pas non plus les emplois de moins de 30 jours ou de moins de 120 heures sur l’année.

L’économie sociale agit en priorité dans le tertiaire, de l’action sociale autour des personnes âgées ou handicapées à l’enseignement, l’hospitalisation, la banque et les assurances. Mais elle est présente également dans l’agroalimentaire, le commerce de gros et une partie du bâtiment. Autant de caractéristiques qui renvoient à son histoire et à des secteurs peu investis par les concurrents privés et publics. Particulièrement développée en zone rurale, l’économie sociale est également bien implantée dans certaines villes.

Une place importante dans l’action sociale

Les associations occupent une place importante au sein de l’action sociale. Un domaine au cœur de leur principe de solidarité, avec notamment l’aide aux personnes âgées, aux handicapés physiques ou mentaux, aux enfants et aux sans-abris. Les associations regroupent en 2008, avec quelques fondations et mutuelles, 69 % de l’emploi salarié de l’action sociale sans hébergement, c’est-à-dire pour l’essentiel l’aide à domicile. Dans leurs maisons de retraite et leurs centres de convalescence, elles emploient 55 % des salariés de l’hébergement médico-social et social. En l’absence d’hébergement, les établissements associatifs emploient une moyenne de 25 salariés, soit autant que les acteurs privés ou publics. Ils sont plus petits que leurs concurrents quand il est nécessaire d’accueillir les patients.

Dans les mouvements d’éducation populaire intervenant dans les centres de loisirs, les organisations caritatives ou encore les comités d’œuvres sociales des collectivités locales, les associations regroupent 228 000 salariés. Elles en emploient plus de 100 000 dans le sport et le monde culturel, des domaines où les emplois sont éparpillés dans une myriade de petites structures.

L’enseignement et la santé sont deux autres champs majeurs pour le « tiers secteur ». Le poids de l’économie sociale y est proportionnellement moins important que pour l’action sociale, mais les effectifs employés sont importants. L’économie sociale regroupe ainsi 340 000 salariés dans l’enseignement, soit 21 % des emplois. Presque exclusive ment associative et souvent liée à l’Église catholique, elle intervient du primaire au supérieur. L’économie sociale représente 11 % de l’emploi des activités de santé sous trois composantes : associations, fondations et mutuelles. Avec une moyenne de 165 salariés, les fondations gèrent les plus grosses structures hospitalières comme la Fondation Hopale de Berck (Pas-de-Calais). Les associations et les mutuelles exploitent des hôpitaux et centres de santé plus petits, malgré de grosses unités comme l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) ou l’Hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). En marge des établissements de santé, associations et fondations ont développé un important pôle de recherche viades organismes comme l’Institut Pasteur et l’Institut Curie. L’ensemble du « tiers secteur » regroupe ainsi 8 % des emplois des établissements spécialisés dans la recherche-développement en 2008. (A suivre)

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