http://www.inpes.fr/CFESBases/equilibre/pdf/Lettre70.pdf
S’informer sur les infections à méningocoque
Des cas d’infection à méningocoque ont récemment été déclarés dans plusieurs régions françaises. Pour rappeler les symptômes qui doivent alerter, mais aussi la conduite à tenir, le ministère chargé de la Santé et l’INPES ont mis à jour le site www.info-meningocoque.fr et réédité une affiche et un dépliant d’information.
Les méningocoques sont des bactéries présentes au fond de la gorge chez certaines personnes.
Elles peuvent rendre malades ou non. Différents types existent, mais, en France, les plus
fréquents sont les B et C (92 % des cas d’infections invasives à méningocoques-Données épidémiologiques de l’Institut de veille sanitaire (InVS), 2008).
Chaque année, environ 700 cas sont déclarés. La bactérie se transmet d’une personne à l’autre
par le biais de projections respiratoires ou salivaires (toux, postillons, etc.).
Elle peut provoquer deux formes d’infections graves : la méningite et la septicémie à méningocoque. Dans le premier cas, le méningocoque infecte le liquide et les tissus qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Dans le cas de la septicémie, il se répand dans l’ensemble de l’organisme, provoquant une infection généralisée du sang et de différents organes.
La prise en charge des patients atteints d’une infection grave à méningocoque doit être rapide.
Par conséquent, il faut être attentif aux symptômes suivants : fièvre élevée et mal supportée,
violents maux de tête, vomissements, raideur de la nuque, courbatures dans les jambes, sensation de gêne à la lumière, somnolence, mains et pieds froids, etc. Chez le nourrisson, la fièvre peut s’accompagner d’un comportement inhabituellement grognon et plaintif, surtout quand on le touche, d’une très mauvaise mine (teint gris, bleuté ou marbré) ou d’un refus de s’alimenter. L’apparition d’une ou de plusieurs taches rouges ou violacées sur la peau doit également alerter. Il peut s’agir d’un purpura.
Si l’on observe l’un de ces signes, ou à la moindre suspicion, il est indispensable de contacter en urgence son médecin traitant ou d’appeler le 15.
La prise immédiate d’un traitement adapté permet une évolution favorable dans cinq cas sur six. L’hospitalisation et des antibiotiques sont nécessaires.
Les personnes ayant été en contact direct, étroit ou prolongé avec un malade dans les dix jours
précédant son hospitalisation doivent également prendre un traitement préventif. Une vaccination peut leur être proposée. En effet, si aucun vaccin ne protège contre l’ensemble des méningocoques, il en existe contre certains types. Depuis 2010, le vaccin contre le
méningocoque C est recommandé pour les nourrissons à partir d’un an, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes jusqu’à 24 ans révolus. Efficace et bien toléré, il est remboursé à 65 % et ne nécessite qu’une seule dose.
Pour informer sur les méningites et les septicémies à méningocoque, le site www.infomeningocoque.fr, ainsi qu’un dépliant et une affiche ont été conçus en 2008 (voir ci-dessous). _
Pour en savoir plus
° Récemment actualisé, le site www.info-meningocoque.fr évoque les modes de transmission, les symptômes et la conduite à adopter en cas de signes inquiétants, ainsi que les traitements et la vaccination. Il propose aussi des documents et des liens utiles. Un espace dédié aux professionnels met à leur disposition plusieurs outils et données (chiffres, recommandations des instances sanitaires, etc.).
° Déclinés du site et également mis à jour, le dépliant Méningites et septicémies à méningocoque (purpura fulminans). Comprendre et agir et l’affiche Méningites et septicémies à méningocoque : 2 signes d’alerte rappellent les symptômes et les réflexes à adopter. Ces deux documents renvoient vers le site dédié. La diffusion de ces supports dans les régions concernées par les récents cas est en cours. Objectif : sensibiliser la population et rappeler l’existence du vaccin désormais recommandé.