http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/equilibre/numeros/119/intoxication-monoxyde-carbone.asp
Les intoxications au monoxyde de carbone (CO) figurent parmi les risques graves de l’hiver. Selon les données de l’Institut de veille sanitaire (InVS), entre le 1er septembre 2014 et le 31 mars 2015, près de 3 500 personnes ont été exposées à des émanations de ce gaz, plus de 2 000 ont été prises en charge par un service d’urgence hospitalière et 34 en sont mortes. A l’approche de l’hiver, l’Inpes renouvelle donc ses messages de prévention.
Le monoxyde de carbone est un gaz dangereux, invisible et inodore. Il entraine fatigue, nausées, malaises et peut être mortel.
L’hiver est la période d’utilisation des appareils de chauffage, qui peuvent causer des intoxications au monoxyde de carbone. En effet, celles-ci sont le plus souvent dues à un mauvais fonctionnement ou mauvais usage d’un appareil à combustion (chaudière, cuisinière, etc.) ou à une absence d’aération et/ou de ventilation. Les causes d’intoxications récurrentes sont également : l’usage prolongé d’appareils de chauffage d’appoint et l’utilisation inappropriée de groupes électrogènes, de braseros ou de barbecues (à l’intérieur des locaux, par exemple), tout particulièrement en période de grand froid ou de coupure d’électricité.
Des documents d’information accessibles à tous
Pour limiter ces risques d’intoxication, des gestes de prévention peuvent être adoptés et mis en pratique tout au long de l’année. Ces conseils font l’objet de nouveaux documents : une brochure et une affiche intitulées « Les dangers du monoxyde de carbone ». Ces documents ont été réalisés dans l’optique d’être accessibles au plus grand nombre. Ils sont notamment adaptés aux publics ayant des difficultés d’accès à l’information (personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de lecture ou de compréhension), et ont été conçus avec leur contribution.
Ainsi, la brochure privilégie les illustrations explicites pour aborder la dangerosité du monoxyde de carbone, montrer d’où il vient, indiquer les gestes pour s’en protéger. Elle donne également les conseils à suivre en cas d’urgence. Ce document remplace l’ancien dépliant grand public et a été envoyé en nombre (près de 280 000 exemplaires), à l’ensemble des réseaux concernés (agences régionales de santé, préfectures, collectivités territoriales, professionnels du logement, etc.), mais aussi aux réseaux handicaps, travailleurs sociaux, publics vulnérables et migrants, milieu pénitentiaire.
Un dossier de presse sonore
L’Inpes met aussi à disposition un dossier de presse sonore «Monoxyde de carbone : le flash prévention». Il comporte dix messages de prévention d’une minute trente sous forme d’interviews, abordant aussi bien les gestes de prévention que l'identification des symptômes. Envoyés aux radios locales pour une diffusion libre, ces spots audio peuvent aussi être diffusés sur le Web ou dans les halls d’accueil de différentes structures recevant du public.
Pollution de l’air intérieur
Parce que le monoxyde de carbone n’est pas le seul polluant de l’air intérieur et que les sources de pollution dans le logement sont nombreuses (tabagisme, moisissures, peintures, etc.) et peuvent présenter des risques pour la santé (allergies, intoxications, etc.), une brochure sur le sujet a été jointe à l’envoi des documents sur le monoxyde de carbone.
Le détecteur de monoxyde de carbone est-il obligatoire ?
Il existe sur le marché des détecteurs de monoxyde de carbone (aussi appelé DAACO) pour lequel des procédures d’évaluation sont en cours. Ils ne sont pas obligatoires contrairement aux détecteurs de fumée (DAAF) qui le sont devenus depuis le 8 mars 2015 par la loi Morange. Cette dernière stipule que chaque habitation doit comporter un détecteur de fumée, utile en cas d’incendie.
A noter : le détecteur de fumée ne détecte pas le monoxyde de carbone.
Pour en savoir plus
· La rubrique Intoxication au monoxyde de carbone du site de l’Inpes
· La brochure Les dangers du monoxyde de carbone (CO)