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Alzheimer et conduite auto (15 04 2009)

Alzheimer : des tests pour savoir quand arrêter de conduire ?

 

Article signé YM, publié le 14 avril 2009 sur le site Agevillage (cliquer ici pour accéder au site Agevillage)

 

http://www.agevillage.com/actualite-3127-1--Alzheimer-des-tests-pour-la-conduite.html

 

Mettre au point des outils fiables

 

Les scientifiques américains travaillent à créer des tests capable d’indiquer aux patients touches par la maladie d’Alzheimer s’ils doivent ou non continuer de conduire une voiture. Cette décision est importante dans un pays où les transports publics sont faibles par rapport aux transports individuels.

 

 

D’eux mêmes, les patients réduisent leur liberté d’aller et venir: ils évitent les autoroutes, les trajets nocturnes voire même les intersections où ils doivent tourner à gauche. Aux USA, Sue Pinder, 58 ans, a récemment abandonné la conduite en ville bien que cela signifie une réduction du nombre de visites chez sa fille au centre de Dallas (Texas). Sue Pinder a été diagnostiquée malade Alzheimer en 2004 et elle a convenu avec son mari  que ce serait à lui de décider de la laisser prendre le volant ou non. En attendant cette décision, ils ont acheté un GPS pour qu’elle puisse se repérer partout où elle conduit.  «Cela m’aide beaucoup  car ainsi je peux me concentrer sur la conduite et non sur le nom des rues» dit-elle

 

Jeffrey Dawson, professeur à l’Université de Iowa a développé une sorte de boite noire - comme la boite noire des avions - que l’on fixe derrière le volant et qui, à l’aide d’un système de caméras, enregistre tous les mouvements du conducteur sur un trajet de 56 kilomètres environ dans toutes sortes d’environnement (campagne, ville…). Les chercheurs ont testé la boite noire sur une quarantaine de personnes qui développent les premiers symptômes de la maladie et ils ont comparé les résultats avec ceux de 115 conducteurs âgés en  bonne santé.

 

Les résultats publiés dans la revue Neurology sont frappants. En moyenne les personnes malades ont commis 42 erreurs susceptibles de mettre leur vie en danger contre 33 pour les autres. Des fautes de changement de voie ou de serrage exagéré de la ligne centrale pendant un fort trafic inverse sont apparues comme caractéristiques de plus de un patient sur deux touché par la maladie d’Alzheimer.

 

L’étude a confirmé aussi que les qualités de conduite ne s’amélioraient pas avec l’âge, Que le patient soit touché par la maladie d’Alzheimer ou non, il accroît son nombre de fautes de 2,5 tous les cinq ans.

 

Cela dit, il est certains patients Alzheimer qui conduisent aussi sûrement que leurs homologues non malades, explique Jeff Dawson, professeur de bio-statistiques. Les tests neurologiques standard permettent de déterminer à travers des entrées multiples si les patients sont capables de décisions rapides.

 

Ainsi quand on montre à un patient des figures géométriques pendant quelques secondes et qu’on  lui demande de les reproduire de mémoire, ou quand on lui demande de mettre en évidence des liaisons entre des lettres et des chiffres dispersés sur une feuille de papier, les patients Alzheimer qui réussissent le mieux à ces tests sont aussi ceux qui commettent le moins de fautes en conduisant. Mais ceux qui commettent plus d’erreurs que la moyenne commettent deux fois plus d’erreurs sur la route.

 

Les recherches doivent encore être approfondie mais le but de ces études est de fournir au médecin généraliste des outils fiables et maniables pour aider les patients à prendre les bonnes décisions notamment en matière de conduite.

 

Aux Etats Unis, 600,000 personnes âgées environ arrêtent de conduire pour des raisons médicales, mais l’on ignore combien parmi elles sont touchées par la maladie d’Alzheimer.

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