Asthme : médicaments, contrôle et prévalence de l’affection
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/pt_repere_asthme1.pdf
Introduction
Conclusion
Durant la seconde moitié du vingtième siècle, la prévalence de l’asthme a augmenté en France comme dans de nombreux pays. Cette étude s’intéresse plus particulièrement à la population âgée de 5 à 44 ans. Dans cette tranche d’âge, environ 3,3 millions de personnes (soit 10,1 %) consomment, au moins une fois dans l’année, un médicament à visée antiasthmatique. Parmi elles, 850 000 (soit une prévalence de 2,7 %) bénéficient, au moins trois fois dans l’année, d’un ou plusieurs médicaments antiasthmatiques. Le taux de patients insuffisamment contrôlés, approché à partir de la consommation régulière de bronchodilatateurs de courte durée d’action, est estimé à 27 %. Ce taux est plus élevé dans la population bénéficiant de la CMU-C. Il est également plus élevé dans la tranche d’âge des 20-29 ans, ainsi que dans le quart Nord-Ouest de la France. Dans l’ensemble de la population consommant régulièrement des médicaments à visée antiasthmatique, le taux de patients hospitalisés est de 1,4 %, mais il s’élève à 2,1 % dans la population bénéficiant de la CMU-C à 2,7 % dans la population dont la symptomatologie semble insuffisamment contrôlée. Ces résultats confirment que l’asthme représente un enjeu majeur de santé publique tant du point de vue de la qualité de vie des patients que des conséquences médicales ou économiques engendrées par un contrôle insuffisant de la maladie. Il semble établi aujourd’hui que des actions d’éducation des patients asthmatiques conduisent à améliorer la perception qu’ils ont de leur maladie et par suite favorisent une meilleure observance des traitements.
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Conclusion
L’asthme représente à la fois un enjeu de santé publique, avec des malades dont la prise en charge est insuffisante, tant en France que dans le reste du monde, et un enjeu économique important, particulièrement pour les asthmes les plus sévères. Il semble établi qu’environ 10 % des patients génèrent près de 50 % des coûts. Un recours plus fréquent, et surtout plus régulier, à des traitements de fond, en privilégiant, pour la plupart des malades, les corticoïdes inhalés non associés, permettrait d’améliorer le contrôle de la maladie et la qualité de vie des patients, tout en optimisant les dépenses affectées à cette maladie.
D’autres mesures sont également susceptibles d’améliorer l’état de santé des asthmatiques puisque certains facteurs environnementaux peuvent être à l’origine de la maladie ou de ses exacerbations : tabagisme, surpoids, allergènes présents au domicile (acariens) ou dans le milieu professionnel des patients.
Enfin, il est primordial de mieux éduquer les patients asthmatiques dans le but de modifier leur comportement vis-à-vis de leur observance des traitements et leur perception du contrôle de leur maladie.
C’est pourquoi l’assurance maladie met en place un programme de sensibilisation des patients au contrôle de leur maladie, en associant les médecins traitants qui recevront la visite d’un délégué spécialement formé à cette thématique.