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poeles antiadhésives : avis Afssa (01 08 2009)

Poêles antiadhésives : l'Afssa répond aux interrogations des consommateurs

Note publiée le 27 juillet 2009 sur le site de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa)(cliquer ci-dessous pour accéder au site de l’Afssa)

http://www.afssa.fr/

http://www.afssa.fr/Documents/MCDA2007sa0391.pdf

 

 

L'utilisation de casseroles, poêles et autres ustensiles de cuisine antiadhésifs menace-t-elle la santé du consommateur ?


En 2007, l'association de consommateurs « UFC Que Choisir » de Caen a interrogé l'Afssa sur les risques potentiels pour la santé liés à la présence résiduelle d'acide perfluorooctanoïque (PFOA) dans les revêtements antiadhésifs d'ustensiles de cuisson. En effet, la fabrication de ces matériaux nécessite l'utilisation de PFOA, un composé de la classe des produits organiques persistants. Dans l'avis qu'elle rend aujourd'hui, l'Afssa considère ce risque négligeable. Sa conclusion se fonde sur l'expertise collective qu'elle a menée sur le sujet durant deux ans.

 

L'Agence s'est notamment appuyée sur des travaux rendus par différentes autorités compétentes nationales européennes (Autorité européenne de sécurité des aliments, AESA) et internationales (OCDE) et sur les données scientifiques de la littérature : études portant notamment sur les effets du PFOA chez les rongeurs, sur leur développement, la reproduction, la cancérogenèse et la génotoxicité et études épidémiologiques.

 
Ces différents travaux démontrent que le PFOA et ses sels n'induisent pas de mutations des gènes, et que l'effet cancérigène (très faible) observé chez les rongeurs ne peut être extrapolable à l'Homme. Ils indiquent par ailleurs que la contamination via les denrées alimentaires (le poisson ou l'eau de boisson, par exemple), du fait de la présence de traces de PFOA dans l'environnement, serait très faible, ayant été estimée par l'AESA à 6 ng/kg de poids corporel /j.

 

Dans l'avis rendu en mars 2009, l'Afssa a estimé l'exposition du consommateur via les matériaux au contact des aliments à partir de scénarios maximalistes (1). Dans les deux cas de figure considérés (exposition maximale théorique et exposition mesurée), l'exposition du consommateur, liée à la migration de PFOA à partir des matériaux, reste largement inférieure à la dose journalière tolérable (2) (DJT) estimée à 1,5 _g/kg de poids corporel/j par l'AESA.
Sur la base de tous ces arguments, l'Afssa estime donc que le risque pour la santé des consommateurs lié à la présence résiduelle de PFOA dans les revêtements anti-adhésifs des ustensiles de cuisson est négligeable.



Qu'est ce que le PFOA ?

 
La fabrication des revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisson des aliments requiert l'utilisation de l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), un composé de la classe des produits organiques persistants. Des traces résiduelles de PFOA présentes dans les parois de ces ustensiles sont susceptibles de migrer dans les aliments lors de leur cuisson.

La production et l'utilisation de PFOA, tout comme le relargage de résidus de PFOA contenus dans certains produits utilisés dans l'industrie (mousse anti-feu, par exemple) sont d'ailleurs à l'origine d'une contamination environnementale avérée. Des concentrations élevées de PFOA ont ainsi été détectées à proximité de régions industrialisées et urbanisées, et dans des eaux de rivière ou des eaux côtières proches de ces sites, mais en concentrations beaucoup plus faibles.


Pour en savoir plus


> L'avis du 13 mars 2009 relatif aux risques potentiels pour la santé humaine liés à la présence résiduelle d'acide perfluorooctanoïque (PFOA) dans les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisson des aliments


> Le dossier Matériaux au contact des denrées alimentaires

 
(1) Scénarios dits maximalistes car basés sur un contact avec l'aliment ayant lieu tous les jours avec une ration de 1kg d'aliment en contact (très élevée pour de la cuisson). De plus, ces scénarios ne prennent pas en compte la décroissance de la quantité de PFOA avec le nombre d'utilisations de l'ustensile.

(2) quantité de substance qui peut être quotidiennement ingérée par le consommateur sans effets néfastes pour sa santé

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