Bilan démographique en France 2009 (suite et fin)
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1276.html
Résumé
Au 1er janvier 2010, 64,7 millions de personnes vivent en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Au cours de l’année 2009, la population française augmente de 346 000 habitants.
821 000 bébés nés en 2009, le nombre de naissances baisse légèrement, mais reste supérieur à la moyenne des dix dernières années. Le nombre de décès augmente peu.
Les couples choisissent de plus en plus fréquemment le pacs pour officialiser leur union. Ainsi, en 2009, pour trois mariages célébrés, deux pacs sont conclus. L’âge au premier mariage et l’âge à l’accouchement continuent d’augmenter, côtoyant les 30 ans. La fécondité se maintient à un niveau élevé en 2009 et figure toujours parmi les plus hautes d’Europe. En France, la moitié des bébés naissent hors mariage.
Après une pause en 2008, l’espérance de vie des femmes repart à la hausse. Elle est la plus élevée d’Europe, après l’Espagne ; celle des hommes continue sa progression régulière.
Sommaire
· 821 000 naissances et 546 000 décès en 2009 (1 / 2 : blog le 21 janvier 2010)
· Le pacs séduit les couples au détriment du mariage (1 / 2 : blog le 21 janvier 2010)
· Des mariages et des naissances encore plus tardifs (1 / 2 : blog le 21 janvier 2010)
· Maintien de la fécondité à un haut niveau en 2009 (2 / 2 : blog le 22 janvier 2010)
· Progression constante des naissances hors mariage (2 / 2 : blog le 22 janvier 2010)
· L’espérance de vie des femmes repart à la hausse après la pause de 2008 (2 / 2 : blog le 22 janvier 2010)
Maintien de la fécondité à un haut niveau en 2009
En 2009, le nombre de naissances diminue de 7 500 par rapport à 2008. Un quart de cette baisse (soit environ 2 000 naissances) s’explique mécaniquement par le fait que 2008 était une année bissextile. Un cinquième de cette baisse est due à la diminution de la population féminine de 15 à 50 ans entre 2008 et 2009. Si les effectifs à ces âges étaient restés les mêmes qu’en 2008, il y aurait eu 1 500 naissances supplémentaires. Enfin, la baisse des taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans explique le reste de la diminution du nombre des naissances. La fécondité des femmes de plus de 30 ans continue, quant à elle, d’augmenter.
Ainsi, en 2009, l’indicateur conjoncturel de fécondité diminue très légèrement par rapport à l’année précédente. En 2008, il avait atteint son niveau le plus élevé depuis 1975 et le seuil symbolique des deux enfants par femme avait été dépassé. En 2009, il reste néanmoins à un niveau nettement plus élevé qu’il y a dix ans. Le changement dans les comportements de fécondité, avec notamment la hausse des taux de fécondité après 28 ans depuis 1999, aurait dû entraîner 82 000 naissances de plus qu’il y a dix ans. Mais en 1999, le nombre de femmes d’âge fécond était plus élevé qu’aujourd’hui et la part des femmes entre 25 et 35 ans était plus favorable à une forte fécondité. C’est l’évolution de la population féminine qui a limité à 45 000 la hausse du nombre de naissances entre 1999 et 2009.
En Europe, la France reste en tête des pays européens en termes de fécondité, avec l’Irlande et le Royaume-Uni.
Progression constante des naissances hors mariage
En 2009, 53 % des bébés sont nés hors mariage, contre 52,5 % en 2008 et 37 % en 1994. Cette progression touche tous les pays européens. Néanmoins, dans certains pays comme la Grèce (6 % des naissances), l’Italie (22 %) ou l’Allemagne (32 %), les naissances hors mariage sont encore loin d’être la norme en 2008.
La part des naissances hors mariage distingue différents groupes de pays européens : dans les pays de l’Europe du Sud et de l’Europe centrale, la fécondité est faible et les naissances hors mariage sont relativement peu fréquentes. Ces pays se différencient de ceux de l’Europe du Nord et de la France, où la fécondité est plus élevée et la part des naissances hors mariage élevée. Seule l’Irlande fait figure d’exception en Europe, avec une fécondité soutenue et des naissances hors mariage peu fréquentes.
L’espérance de vie des femmes repart à la hausse après la pause de 2008
L’espérance de vie à la naissance des femmes progresse de deux mois en 2009 par rapport à l’année précédente. Une fille née en 2009 peut espérer vivre jusqu’à 84 ans et demi (si les conditions de mortalité à chaque âge restent identiques tout au long de sa vie à celles observées en 2009). La baisse de la mortalité entre 70 et 90 ans en 2009 explique l’augmentation de l’espérance de vie de deux mois.
Pour les hommes, l’espérance de vie à la naissance progresse également de deux mois et atteint 77,8 ans. Leur gain d’espérance de vie s’explique en grande partie par le recul de la mortalité entre 70 et 79 ans.
L’espérance de vie des Françaises est supérieure de deux ans à celle des femmes de l’Union européenne à 27 et d’un an à celle des femmes de l’ancienne Union européenne à 15. Seules les Espagnoles ont une espérance de vie supérieure de quelques mois aux Françaises. En revanche, l’espérance de vie des hommes est en France juste au niveau de la moyenne des principaux pays européens. Un garçon né en 2008 en France peut espérer vivre jusqu’à 77,6 ans, contre 77,8 ans dans l’ex-Union européenne à 15 et 76,2 ans dans l’Union européenne à 27. La Suède et l’Espagne figurent en tête du classement : les garçons nés en 2008 peuvent espérer y vivre plus de 79 années.
Avec 3,8 décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes en 2009, le taux de mortalité infantile est stable depuis 2006. Après avoir diminué fortement jusqu’en 2004, il semble avoir atteint un palier. En Europe, quelques pays ont réussi à obtenir de meilleurs résultats : 2,5 pour 1 000 en Suède en 2008, 2,6 en Finlande ou 3,5 en Allemagne.