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Biodiversité : notions et pistes (3/4) (13 05 2011)

Biodiversité : notions de base et pistes françaises  (3/4)

Extraits d’une note lue le 8 mai 2011 sur le site du Ministère du Développement durable (cliquer ici pour accéder au site du ministère du Développement durable)

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-principaux-outils-de-la,19294.html

Vers de nouveaux outils au service de l’aménagement durable des territoires

La Trame verte et bleue : un projet innovant qui implique tous les acteurs

Le projet de « Trame verte et bleue» (loi Grenelle 1), vise à identifier ou restaurer, d’ici 2012, un réseau d’échange sur tout le territoire, permettant aux espèces animales et végétales de communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire et se reposer, afin que leur survie soit garantie : des «réservoirs de biodiversité» seront reliés par des « corridors écologiques », et ce dans les milieux terrestres (trame verte) et aquatiques (trame bleue).

En 2010, les orientations nationales du projet seront adoptées par l’Etat, puis une concertation avec l’ensemble des acteurs locaux dans chaque région permettra d’identifier le tracé de la trame verte et bleue et de l’inscrire dans un « schéma régional de cohérence écologique » soumis à enquête publique et adopté d’ici 2012.

A compter de sa mise en place, tous les documents de planification et les projets en matière d’aménagement de l’espace et d’urbanisme de l’Etat et des collectivités territoriales devront tenir compte du tracé de cette trame verte et bleue.

La protection des zones humides

Lacs, étangs, lagunes, estuaires, marais, mangroves, prairies inondables, forêts… les zones humides sont des réservoirs de vie incomparables. Elles assurent notamment 25% de l’alimentation mondiale à travers les activités de la pêche, de l’agriculture et de la chasse. Elles ont un pouvoir d’épuration important, filtrant les pollutions, réduisant l’érosion, contribuant au renouvellement des nappes phréatiques, stockant naturellement le carbone, protégeant des crues et des sécheresses.

Aujourd’hui les zones humides restent un des milieux les plus dégradés et les plus menacés. Elles devront être intégrées à la trame verte et bleue et le Grenelle Environnement a proposé l’acquisition de 20 000 hectares de zones humides. Une convention internationale permet également de promouvoir la protection des zones humides et leur prise en compte dans les projets d’aménagement (convention RAMSAR).

Un plan d’actions doit être établi par un « groupe national pour les zones humides », créé en avril 2009. Il devra renforcer et articuler les outils existants, favoriser les actions en faveur des zones humides, et sensibiliser sur les zones humides et sur leur intérêt. Il sera annoncé le 2 février 2010 (journée internationale des zones humides).

« Restaurer et valoriser la nature en ville » : un plan du Grenelle Environnement

La biodiversité assure dans les villes de nombreuses fonctions écologiques (épuration de l’eau, filtration de l’air, fixation de certains polluants…), mais aussi économiques (les espaces naturels rendent les villes plus attractives, et des emplois peuvent être créés dans le domaine de la conception et de l’entretien des espaces verts…), sanitaires (la nature améliore par exemple la qualité de l’air), sociales (les jardins partagés favorisent le lien social) et culturelles (le rapport à la nature de la population française, à 80% urbaine, se construit notamment à travers les éléments de nature en ville).

Préserver la biodiversité en ville demande de mieux prendre en compte l’interaction entre le fonctionnement de la ville et les écosystèmes, et d’intégrer cet enjeu dans la conception et la gestion de la ville.

Pour cela, le plan «restaurer et valoriser la nature en ville» va notamment encourager la recherche et développer la connaissance sur la biodiversité en ville et les effets des différentes formes urbaines sur la biodiversité, mais aussi promouvoir de nouvelles activités économiques en lien avec la nature au sein des villes (nouveaux métiers…).

En parallèle, il va favoriser le développement d’espaces naturels et agricoles au sein des villes et créer des espaces de continuité écologique (trame verte et bleue urbaine).

Des outils complémentaires pour renforcer la protection du patrimoine marin

Développer les aires marines protégées

Suite aux engagements du Grenelle Environnement, 10% des eaux françaises devront être classées aires marines protégées en 2012 (parcs nationaux ayant une partie maritime, réserves naturelles ayant une partie maritime, arrêtés de biotope ayant une partie maritime, parcs naturels marins, sites Natura 2000 ayant une partie maritime, parties maritimes du domaine relavant du Conservatoire du littoral), et 20% devront l’être en 2020 (loi Grenelle 1). 10 parcs naturels marins devront être créés d’ici 2012. Le parc naturel matin d’Iroise est le premier à avoir vu le jour en 2007.

Une Agence des aires marines protégées appuie l’Etat et les collectivités territoriales pour l’élaboration d’une stratégie de création et de gestion d’aires marines protégées, et soutient les structures de gestion des aires marines protégées.

Les parcs naturels marins (PNM) : concilier patrimoine et activités économiques

En complément des outils terrestres de protection du patrimoine naturel (parcs nationaux, réserves naturelles, arrêtés de biotope…), les «parcs naturels marins», créés en 2006, permettent de concilier protection des patrimoines marins remarquables et activités économiques spécifiques à la mer. Ils sont dotés d’un conseil de gestion (où les élus sont majoritaires) qui doit construire et mettre en oeuvre un plan d’actions. En organisant la concertation entre les différents partenaires, il permet par exemple que les pêcheurs adoptent des méthodes de pêche respectueuses de l’environnement en échange d’un appui pour une labellisation spécifique pour leur production.

Une initiative internationale pour les récifs coralliens

En 1994, la France, qui gère 10% des récifs coralliens existants, fut très active pour promouvoir l’Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI), visant à organiser une meilleure gestion des récifs coralliens et écosystèmes associés à travers le monde.

Depuis 2009 et jusqu’en 2011, elle en est la co-présidente. A cette occasion, elle cherchera tout particulièrement à agir en faveur de l’approfondissement de la connaissance sur les récifs coralliens et l’accès à cette connaissance, le suivi de l’état de santé des récifs ainsi que la promotion d’une gestion durable des récifs coralliens.

Créé en 2000, l’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) permet de mettre en oeuvre les recommandations de l’ICRI sur le territoire français. Elle coordonne l’ensemble des actions de gestion et de protection des récifs français et organise la concertation à ce sujet au niveau national comme au niveau local. (suite et fin demain sur ce blog)

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