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Plan cancer : évaluation à mi-parcours (3/4) (18 04 2012)

Suite de la Synthèse publiée le 20 février 2012 sur le site de la Haute Autorité de santé (cliquer ici pour accéder au site de la HAS ou au texte pdf de la synthèse)

http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?ae=avisrapportsdomaine&clefdomaine=6&clefr=259&ar=r&menu=09.html

 

http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcsps20120220_plancancer0913mip.pdf

 

Introduction

Matériel et méthode

Résultats : Pertinence du Plan,  Gouvernance du Plan, Inégalités sociales de santé, Inégalités territoriales de santé, Rôle du médecin traitant, Systèmes d’information, Cohérence externe du Plan.

Conclusion

 

 

Inégalités territoriales de santé

De nombreuses actions engagées vont permettre de mieux connaître les inégalités territoriales en matière de cancer et de cancérologie, dans leur importance, leur évolution, leurs déterminants, et ainsi de pouvoir mieux agir contre ces inégalités. Toutefois, pour amplifier cette dynamique, il est indispensable de développer encore la connaissance des inégalités inter-régionales et infra-régionales, d’améliorer le suivi de leur évolution, et surtout de favoriser la mobilisation des ARS et des acteurs locaux, dont le rôle dans la lutte contre ces inégalités est essentiel.

A cette fin, le HCSP souligne l’importance de systématiser la production, le partage et l’analyse de données territoriales sur le cancer et la cancérologie, à partir des bases de données disponibles (PMSI, assurance maladie...), des recueils de données de l’INCa, d’extensions régionales d’enquêtes, leur publication systématique dans les rapports annuels et sur le site e-cancer et la production d’un rapport spécifique sur l’évolution des disparités régionales ; de favoriser le développement de politiques de prévention de qualité dans les régions : monographies à produire sur les outils et méthodes efficaces et efficients en termes de prévention pour les grands facteurs de risque ou de protection des cancers, information précoce et systématique des acteurs régionaux sur les supports élaborés au plan national. Enfin, une attention particulière devra être portée au développement homogène dans toutes les régions du projet de dossier communicant de cancérologie.

 

Rôle du médecin traitant

 

Accroître le rôle du médecin traitant dans le contexte d’une prise en charge historiquement réservée à l’hôpital n’est pas une tâche facile. Beaucoup de caractéristiques structurelles du système de soins, dont le mode de rémunération des médecins généralistes, sont des freins importants au déploiement d’un rôle plus actif dans la prévention et la prise en charge. La faible densité médicale dans certaines zones pourrait ne pas permettre aux médecins traitants d’assurer une large palette des fonctions envisagées. Le renforcement du rôle du médecin traitant à tous les moments de la maladie est un axe transversal certes souhaitable, mais qui ne semble pas faire l’objet d’une explicitation suffisante pour permettre des avancées concrètes significatives. Une réflexion plus structurée sur la place du médecin traitant aux différents moments de la maladie serait nécessaire.

Il est par conséquent recommandé de : 1) réaliser de façon concrète et explicite une évaluation de l’intérêt des expérimentations en cours sur les dispositifs de parcours de soins avec un objectif de renforcement du rôle du médecin traitant. En outre, il sera important de réintégrer les évaluations de ces travaux dans le cadre d’une réflexion plus générale, qui devra définir la place du médecin traitant dans les parcours de soins des malades atteints de cancer et plus généralement de maladies chroniques ; 2) en matière de prévention et dépistage, au-delà d’obstacles systémiques liés au mode de rémunération des médecins, favoriser les pratiques préventives des médecins en facilitant la connaissance des facteurs de risque, notamment professionnels, et la communication avec les patients sur ce sujet et reprendre une réflexion d’ensemble sur les consultations préventives ; 3) produire des indicateurs d’évaluation de l’impact des documentations et des recommandations produites sur les pratiques des médecins traitants.

A plus long terme, il serait utile de disposer d’évaluation sur les solutions organisationnelles ayant eu des résultats concluants pour en tirer des enseignements sur les modalités de partage des compétences et des expertises, de coopération des acteurs de santé, des nouveaux modes de rémunération, sur les conditions de succès de telles expérimentations et estimer les coûts de leur généralisation.

 

Systèmes d’information

Les systèmes d’information en cancérologie répondent à quatre types de besoin : 1) coordination des soins et de la prévention 2) observation, recherche et aide à la décision 3) information de l’usager et des professionnels de santé 4) suivi des indicateurs d’activité et de performance du Plan.

Un chantier prioritaire à engager, qui relève tant des deuxième et quatrième types de besoin, en matière d’observation et de suivi, est d’engager sans délai les travaux nécessaires à la mise en place d’un système d’observation permettant de mesurer et suivre l’évolution des inégalités sociales relatives au cancer.

Concernant le premier type de besoin, qui vise à permettre le partage des données de santé entre professionnels, le choix actuel de rattacher le « dossier communicant de cancérologie » (DCC) au projet national du « dossier médical personnel » (DMP) présente l’avantage de faire bénéficier ce dispositif d’un cadre national, notamment en termes d’interopérabilité. Toutefois, ceci le rend tributaire des avancées du déploiement du dossier médical personnel et complexifie son dispositif, ce qui a eu pour effet de générer un retard dans le déploiement du DCC. Par ailleurs, la fonction de partage des actions et données de prévention n’est pas envisagée alors que le DMP pourrait constituer un outil d’accompagnement intéressant pour les patients et pour les soignants.

Aussi, il serait utile d’explorer les possibilités d’utilisation du DMP dans la coordination du dépistage et des actions de prévention du cancer, et comme support d’information et d’éducation du patient. En outre, il sera nécessaire de recentrer le projet DCC sur un outil de partage de données médicales entre professionnels, et d’organiser le DMP comme outil de coordination des soins entre patients et professionnels.

Le comité de pilotage, et notamment la DGS et la DGOS, devraient assurer la maîtrise d’ouvrage de ce dossier, avec la participation des représentants des ARS, des réseaux régionaux de cancérologie, des utilisateurs métiers du DCC, l’ASIP-Santé se concentrant sur la maîtrise d’œuvre du projet.

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