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Auto-Entrepreneurs de 2009 : suivi (1/2) (02 10 2012)

Extraits hors tableaux et graphiques d’une analyse de Mme Justine Pignier et M. Jérôme Domens, division Salaires et revenus d’activité, publiée le 20 septembre 2012 par l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1414.html

Auto-entrepreneurs : au bout de trois ans, 90 % dégagent un revenu inférieur au Smic au titre de leur activité non salariée

Sommaire

·                     Fin 2009, 174 000 auto-entrepreneurs sont économiquement actifs

·                     Une population jeune et concentrée dans les services

·                     Des revenus non salariaux trois fois plus faibles que ceux des créateurs d’entreprises classiques

·                     Au démarrage de l’auto-entreprise, les plus âgés dégagent les revenus les plus élevés

·                     Cinq trimestres en moyenne avant de réaliser un chiffre d’affaires

·                     58 % sont toujours actifs fin 2011

·                     Après deux ans, les revenus demeurent faibles

Encadré

·         Modèle de durée

·         Publication

Résumé

En 2009, 328 000 personnes ont créé une auto-entreprise, dont la moitié exerce une activité économique effective. Ces auto-entrepreneurs actifs sont proches des créateurs d’entreprises « classiques » par leurs caractéristiques, mais ils tirent de leur activité un revenu très inférieur : en moyenne, 4 300 euros de revenu annualisé la première année, soit trois fois moins que les créateurs classiques. Ils exercent souvent en parallèle une activité salariée. Deux ans plus tard, fin 2011, 102 000 sont toujours actifs économiquement, mais seuls 79 000 ont pu dégager un revenu positif de façon continue sur les trois ans. En moyenne, le revenu qu’ils tirent de leur activité a progressé, mais pour neuf sur dix, il demeure inférieur au Smic. Si une petite moitié a pérennisé son activité en développant son chiffre d’affaires, moins d’un sur dix perçoit un revenu comparable à celui des autres non-salariés de son secteur. Peu ont quitté l’auto-entrepreneuriat pour rejoindre le régime non salarié classique.

Fin 2009, 174 000 auto-entrepreneurs sont économiquement actifs

Au cours de l’année 2009, 328 000 personnes sont devenues auto-entrepreneurs. Ces derniers représentent plus de la moitié des créateurs d’entreprises de l’année, deux tiers des non-salariés nouvellement installés, et 13 % de l’ensemble des non-salariés. Parmi ces auto-entrepreneurs, 53 % (soit 174 000 personnes) ont dégagé un chiffre d’affaires positif dans un délai de quatre trimestres après leur entrée dans le régime : on les considère comme économiquement actifs.

La moitié des auto-entrepreneurs, économiquement actifs ou non, exercent aussi en 2009 une activité salariée, qu’elle soit simultanée ou non. Cette proportion est la même parmi les créateurs d’entreprises classiques. En outre, pour 93 % des auto-entrepreneurs pluriactifs, le revenu salarial est plus élevé que le revenu d’activité indépendante.

Par les simplifications administratives et fiscales qu’il permet, le statut d’auto-entrepreneur attire certains non-salariés qui exercent déjà une activité indépendante sous un régime classique. Au cours de l’année 2009, 35 000 non-salariés ont ainsi changé de statut, passant du régime des indépendants au régime des auto-entrepreneurs. Ces « auto-entrepreneurs par changement de statut » représentent un auto-entrepreneur de 2009 sur dix ; 69 % d’entre eux sont économiquement actifs fin 2009.

Une population jeune et concentrée dans les services

Les créateurs d’auto-entreprises économiquement actifs (hors auto-entrepreneurs par changement de statut) et les créateurs d’entreprises classiques de 2009 ont des caractéristiques proches : 38 % sont des femmes (soit 6 points de plus que l’ensemble des indépendants) et plus de la moitié ont moins de 40 ans. Ils s’installent dans les mêmes secteurs d’activité, les auto-entrepreneurs choisissant un peu plus souvent les services (60 %) que les nouveaux entrepreneurs classiques (50 %).

Les auto-entrepreneurs par changement de statut se distinguent plus nettement des créateurs et ressemblent davantage à l’ensemble des indépendants. Ils sont plus âgés : plus de 30 % d’entre eux ont entre 40 et 50 ans, et seulement 10 % ont moins de 30 ans ; 32 % travaillent dans le commerce (contre environ 20 % des créateurs), et ils sont moins présents dans les services.

Des revenus non salariaux trois fois plus faibles que ceux des créateurs d’entreprises classiques

Bien que proches par leurs caractéristiques, les auto-entrepreneurs et les créateurs classiques de 2009 perçoivent des revenus très différents. Le revenu moyen annualisé des créateurs d’auto-entreprises économiquement actifs (hors auto-entrepreneurs par changement de statut) avoisine 4 300 euros en 2009, alors que celui des créateurs classiques est plus de trois fois supérieur (14 100 euros).

Cet écart ne provient pas d’une plus forte proportion de revenus nuls chez les auto-entrepreneurs, car seulement 20 % d’entre eux ne dégagent aucun revenu en 2009, contre 34 % des créateurs classiques. Il s’explique par une concentration des revenus dans le bas de la distribution, et la quasi-absence de revenus élevés : plus de 90 % des auto-entrepreneurs économiquement actifs gagnent moins que le Smic la première année. Le revenu plancher des 25 % de créateurs classiques les mieux payés est plus de trois fois supérieur au revenu plancher des 25 % d’auto-entrepreneurs les plus rémunérés. Le revenu plancher des 10 % de créateurs classiques les mieux payés atteint 33 000 euros, contre seulement 12 000 euros pour les auto-entrepreneurs.

Parmi les auto-entrepreneurs par changement de statut, seulement 5 % ont un revenu nul en 2009. Leur revenu moyen, de 6 900 euros environ, est supérieur de 60 % à celui des autres créateurs d’auto-entreprises, mais reste inférieur de 51 % à celui des créateurs classiques. Leur revenu médian, qui sépare la population en deux, s’élève à 4 800 euros.

Le revenu moyen des auto-entrepreneurs par changement de statut se situe à environ 6 900 euros et le revenu médian à 4 800 euros. Le premier quartile se situe à environ 1 600 euros et le dernier quartile un peu en-dessous de 10 000 euros. De même, le premier décile se situe à environ 400 euros alors que le dernier décile s’élève à plus de 15 000 euros.

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