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France : 15 millions de grands-parents (2/3) (25 10 2013)

Nous proposons ces trois prochains jours des extraits (hors tableaux et graphiques) d’une note d’analyse de Mmes Nathalie Blanpain et Liliane Lincot de la division Enquêtes et études démographiques, publiée le 23 octobre 2013 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1469.html

Résumé

Sommaire :

·         Du baby-boom au papy-boom

·         Grand-mère à 54 ans, grand-père à 56 ans

·         À 70 ans, huit personnes sur dix sont grands-parents

·         5 petits-enfants après 75 ans

·         De 4 petits-enfants dans le Limousin à 6 dans le Nord - Pas-de-Calais

·         Plus on a de frères et sœurs, plus on a d’enfants, puis de petits-enfants

·         Les immigrés : autant de grands-parents, mais plus de petits-enfants

Encadré

·         Du point de vue des petits-enfants

À 70 ans, huit personnes sur dix sont grands-parents

 

À 40 ans, certaines personnes deviennent parents tandis que d’autres deviennent grands-parents. À cet âge, 1 % a connu la naissance d’un petit-enfant. À 56 ans, la moitié des personnes sont grands-parents et c’est le cas des trois quarts des personnes de 65 ans. La proportion de grands-parents culmine à 80 % à l’âge de 70 ans, puis demeure stable au-delà. Après cet âge, peu de personnes deviennent grands-parents pour la première fois.

Ainsi, parmi les personnes âgées de 75 ans ou plus, 20 % n’ont pas de petits-enfants : 14 % n’ont pas eu d’enfant et 6 %, bien que parents, n’ont pas eu de petits-enfants. Si elles ne meurent pas prématurément, les personnes qui ont eu plusieurs enfants sont toutefois pratiquement assurées d’être grands-parents : 95 % des personnes ayant eu deux enfants, et 98 % de celles ayant eu 3 enfants, le sont. Parmi les personnes qui ont eu un seul enfant, seules 80 % sont grands-parents. Il ne s’agit pas seulement d’un effet mécanique lié au nombre d’enfants. En effet, les enfants uniques deviennent moins souvent parents que les autres.

Les femmes diplômées sont moins fréquemment grand-mères : 73 % des femmes de 75 ans ou plus ayant le baccalauréat le sont contre 84 % des non-diplômées du même âge, soit 11 points d’écart. Le fait de devenir grand-parent dépend évidemment de sa propre fécondité, mais aussi de celle de ses enfants. Les femmes diplômées sont plus souvent sans enfant (+ 10 points par rapport aux non-diplômées) et elles sont un peu plus souvent mères sans être grand-mères (+ 1 point). Quant aux hommes, huit sur dix deviennent grands-pères, qu’ils soient diplômés ou non.

5 petits-enfants après 75 ans

Le nombre de petits-enfants s’accroît jusqu’à 77 ans et reste stable au-delà. Après cet âge, la naissance d’un petit-enfant est assez rare. Après 75 ans les grands-parents ont en moyenne 5,2 petits-enfants. Toutefois, le nombre de petits-enfants est très variable. Certains sont les aïeuls d’un unique petit-enfant (9 % des grands-parents) tandis que d’autres ont 10 petits-enfants ou plus (12 %). À l’avenir, le nombre moyen de petits-enfants devrait diminuer. En effet, la taille des familles s’est concentrée sur deux enfants et les familles très nombreuses se sont raréfiées. Seuls 4 % des quinquagénaires ont eu 5 enfants ou plus, contre 11 % des octogénaires.

Même si le nombre d’enfants d’une personne influe sur le nombre de ses petits-enfants, ce lien n’existe qu’en moyenne et la variabilité des situations demeure forte. Ainsi, bien que les personnes âgées ayant eu 3 enfants soient quasiment toutes grands-parents, une partie n’a que 1 ou 2 petits-enfants (11 %) tandis que d’autres en ont 10 ou plus (5 %).

Une partie de la population n’a pas eu la chance de connaître ses petits-enfants. Deux enfants sur dix naissent après la mort de leur grand-père paternel (encadré).

De 4 petits-enfants dans le Limousin à 6 dans le Nord - Pas-de-Calais

L’ouest de la France (Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire), ainsi que le Nord - Pas-de-Calais et la Lorraine sont les régions qui comptent le plus de grands-parents parmi les 75 ans ou plus. À l’opposé, l’Île-de-France et la Provence - Alpes - Côte d’Azur sont celles qui comptent le moins de grands-parents. 10 points séparent ainsi le Nord - Pas-de-Calais et la Lorraine, en tête du classement avec 85 % de grands-parents parmi les 75 ans ou plus, de l’Île-de-France, en bas du classement avec 75 %. Paris se distingue du reste de l’Île-de-France, avec un taux particulièrement faible (64 %).

Les régions qui comptent le plus de grands-parents sont-elles aussi celles où les grands-parents ont le plus de petits-enfants ? Les grands-parents âgés de 75 ans ou plus résidant dans le Limousin sont ceux qui ont le moins de petits-enfants (4,2 en moyenne), alors que ceux qui résident dans le Nord - Pas-de-Calais sont ceux qui en ont le plus (6,5). Les personnes de l’ouest de la France et du Nord - Pas-de-Calais qui faisaient partie du « croissant fertile » dans les années 60 deviennent plus souvent grands-parents et, une fois grands-parents, ont davantage de petits-enfants. En Provence - Alpes - Côte d’Azur et en Île-de-France, c’est l’inverse : il y a moins de grands-parents, qui ont eux-mêmes moins de petits-enfants. Le sud-ouest de la France (Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) se distingue : la part de grands-parents est dans la moyenne, mais le nombre moyen de petits-enfants y est en bas de classement. Dans ces régions, les familles nombreuses sont rares : elles ont plus souvent un ou deux enfants.

Le classement des régions selon le lieu de naissance plutôt que le lieu de résidence est peu modifié. Parmi les 75 ans ou plus, les personnes nées à Paris sont toutefois plus souvent grands-parents (73 %) que celles qui y résident (64 %) ; cet écart particulièrement important suggère une mobilité géographique liée aux enfants. À l’inverse, les personnes nées en Lorraine sont un peu moins souvent grands-parents (81 %) que celles qui y résident (85 %).

 

Comment la fécondité peut-elle varier selon le lieu de naissance ? Être né dans telle ou telle région peut avoir des conséquences sur le niveau d’études qui en a à son tour sur la fécondité. C’est le cas notamment à Paris où un niveau d’études élevé est associé à une faible proportion de grands-parents. Toutefois, à âge, diplôme par sexe et situation vis-à-vis de l’immigration comparables, des différences demeurent selon la région de naissance, en ce qui concerne la part de grands-parents et le nombre moyen de petits-enfants. Il semble donc que les traditions régionales jouent un rôle dans la descendance. En particulier, la taille de la fratrie dont sont issus les parents a une influence sur le nombre de leurs enfants…./…

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