Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 6 mars 2014 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)
http://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130506465.html
Question écrite n° 06465 de M. Roland Courteau (sénateur de l’Aude)
M. Roland Courteau expose à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie que la plateforme MYRTE (Mission hydrogène renouvelable pour l'intégration au réseau électrique), met en œuvre le couplage de l'énergie solaire avec une chaîne hydrogène comme vecteur énergétique pour le stockage des énergies renouvelables.
Il lui indique que cette technologie vise à étudier le déploiement d'un stockage des énergies renouvelables via l'hydrogène.
Il lui demande si elle est en mesure de dresser un premier bilan, de cette technologie.
Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée dans le JO Sénat du 06/03/2014 p. 610
La plateforme MYRTE (Mission hYdrogène Renouvelable pour l'inTégration au réseau Electrique) a été inaugurée le 9 janvier 2012. Cette plateforme unique au monde, située à Vignola en Corse, regroupe l'Université de Corse, HELION et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Elle est soutenue par la collectivité territoriale de Corse, l'État et l'Europe. D'un coût de 21 millions d'euros, la plateforme MYRTE a pour objectif de développer un système de gestion et de stabilisation du réseau électrique couplant une production d'un parc photovoltaïque et un stockage d'énergie sous forme d'hydrogène.
Le système est composé d'un parc photovoltaïque de 560 kWc, d'un système hydrogène intégré dans un bâtiment (électrolyseur, contrôle commande et pile à combustible de 100 kW puis 200 kW) et d'un stockage d'hydrogène et d'oxygène pour une autonomie du système de 17,5 heures (1,75 MWh puis 3,5 MWh stockés). Le rendement électrique global de ce système de stockage d'énergie via l'hydrogène est de l'ordre de 35 à 45 %, et pourra être amélioré dans une application de cogénération via la valorisation de la chaleur produite par l'électrolyseur et la pile à combustible.
Après une année d'essais de performance, la plateforme opère depuis mai 2013 en mode automatique répondant de manière très satisfaisante aux contraintes et aux sollicitations de l'opérateur de réseau EDF SEI. Au-delà de la validation technologique de cette architecture énergétique, il s'agit aujourd'hui pour Hélion de préparer l'industrialisation afin de réduire les coûts de cette technologie, et de définir de nouveaux modèles d'affaires adaptés aux marchés visés par ce type de solutions.