http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/telephonie_sante/index.asp
- Présentation
- Tableau récapitulatif
Acteur majeur de la téléphonie santé depuis 2003, l’Inpes finance en 2012 dix-sept dispositifs d’aide à distance associant des lignes téléphoniques et des sites Internet (Tabac Info Service, Drogues Info Service, Fil Santé Jeunes, Sida Info Service, etc.). Ces dispositifs ont répondu à près de 1,25 millions d’appels en 2011 et l’ensemble des sites internet a reçu plus de 6,6 millions de visites. Ce sont des moyens de prévention très importants, au contact direct des Français. Un vaste programme de réorganisation de ces structures a été engagé en 2010.
À partir de 2003, l’Inpes s’est vu confier par les pouvoirs publics le pilotage d’une partie des services de téléphonie santé encore appelés services de prévention et d’aide à distance en santé (PADS) puisqu’ils associent des lignes téléphoniques et des sites internet. Ces dispositifs portent sur des champs variés en matière de prévention :
addictions (tabac, alcool, cannabis, drogues, dépendance aux jeux)
mal-être, suicide et santé mentale
santé des jeunes
sexualité
VIH/sida et hépatites et les infections sexuellement transmissibles (IST)
certaines maladies chroniques (maladies rares, asthme et allergies)
Quant aux dix-sept dispositifs PADS soutenus par l’Inpes, en 2011, leurs écoutants ont répondu à près de 1,25 millions d’appels et l’ensemble des sites internet a reçu plus de 6,6 millions de visites.
Ils offrent au public des réponses personnalisées et délivrent informations, conseils, soutien et orientation. Ils ne se situent pas dans le champ du soin proprement dit mais entendent agir préventivement sur les déterminants de santé de nombreuses maladies (maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, cancers, etc. en agissant sur l’activité physique, l’alimentation, la consommation d’alcool et de tabac, etc.) et/ou infectieuses (sida, IST, hépatites, etc.). Complémentaires des activités de l’Inpes, ces services sont intégrés aux programmes de prévention qui accompagnent les plans nationaux de santé publique et ils sont de plus en plus associés aux campagnes médiatiques sur les mêmes thèmes.
À côté de ces dix-sept dispositifs d’aide à distance gérés majoritairement par des acteurs externes à l'Inpes, l'Institut développe ses propres sites de prévention, le plus souvent thématiques (nutrition, alcool, santé sexuelle, accidents de la vie courante, vaccination, santé mentale) ou s’adressant à une population (migrants, jeunes, etc.). Il en existe une quarantaine à ce jour, certains étant appelés à être regroupés au sein de « portails ». Les plus importants sont : le site www.mangerbouger.fr lancé en 2004 pour sensibiliser les Français à la nutrition et l’activité physique ; www.alcoolinfoservice.fr, qui délivre depuis 2010 une information complète et rigoureuse sur le produit alcool ; www.choisirsacontraception.fr et www.onsexprime.fr créés afin d’améliorer la contraception des adolescents et des jeunes adultes et les informer sur la sexualité ; www.prevention-maison.fr, www.prevention-soleil.fr et www.ecoute-ton-oreille.com, sur les thèmes de santé et environnement au travers de la sécurité relatives à l’habitat, aux ultra-violets et aux risques auditifs liés à l’écoute de musique amplifiée ; www.semaine-vaccination.fr, site événementiel de la semaine de la vaccination qui rassemble les documents sur le sujet ; www.info-depression.fr pour mieux comprendre la dépression, ses symptômes et ses traitements, savoir où et à qui s’adresser, etc. La santé des migrants en France et des Français des DOM fait aussi l’objet de sites spécifiques de prévention comme www.lasantepourtous.com, www.toi-memetusais.com et www.generation-nouplifo.com ou encore www.faitespasserlemessage.com.
À titre de comparaison, ces sites connaissent une bonne audience puisque le nombre de visiteurs enregistrés sur l’année 2011 a été de 1 300 000 sur mangerbouger, 210 000 sur onsexprime, 1 124 743 pour choisirsacontraception, 452 563 sur alcoolinfoservice, 182 341 sur infodépression ou encore 411 822 sur info-ist.fr.
Les interventions à distance efficaces dans le domaine de la santé
Une synthèse de synthèses de littérature, réalisée en 2011 par l’Inpes (en cours de publication), a montré qu’un grand nombre d’interventions à distance peuvent être efficaces dans le champ de la santé.
Parmi les modalités d’interventions identifiées, on peut souligner le développement assez récent des interventions par le biais de SMS ou d’applications sur téléphones portables ou smartphones, dont l’efficacité fait encore l’objet de peu de travaux à ce stade mais qui semblent prometteuses.
Les interventions qui se font via des entretiens téléphoniques, souvent structurés et dont le contenu est construit sur un modèle théorique ressortent comme efficaces dans un certain nombre de champs, comme ceux de l’arrêt du tabac et de la nutrition.
Enfin les interventions ayant fait l’objet du plus grand nombre d’études évaluatives sont celles qui sont délivrées sur ordinateur, souvent sur Internet. Les outils de première génération permettaient une personnalisation des conseils sur ordinateur puis donnaient lieu à l’impression de brochures personnalisées. Grâce au développement d’Internet, les nouvelles générations d’outils permettent une réelle interactivité. La plupart sont au moins en partie automatisés ; il y a probablement pour les fournisseurs de ces services un équilibre à trouver entre une automatisation totale, qui économise des ressources et permet une parfaite reproductibilité de l’intervention, et l’adjonction d’un apport humain, sous forme de questions/réponses par mail, chat, voire entretiens téléphoniques, qui semble souvent associée à une plus grande efficacité. Par ailleurs, ces outils délivrés sur ordinateur semblent d’autant plus efficaces qu’ils sont personnalisés, c'est-à-dire qu’ils proposent des conseils ou une aide adaptés au profil de leurs bénéficiaires. Les outils ainsi délivrés sur ordinateur peuvent être efficaces dans des champs comme la diminution de la consommation d’alcool, de tabac ou de drogues illicites, l’augmentation de l’activité physique, la promotion de comportements sexuels favorables à la santé, la réduction de troubles mentaux ou encore l’accompagnement de personnes atteintes de maladies chroniques.
En plus de constituer un relais des campagnes auprès du grand public et des professionnels de santé, les dispositifs d’aide à distance sont un outil d’éducation pour la santé et un observatoire privilégié de l’évolution des comportements des Français. Internet et téléphone permettent en effet de mieux connaître les profils de leurs utilisateurs grâce à l’utilisation d’informations récoltées anonymement sur les sites et les lignes.
Une évaluation menée en 2005 sur ces dix-sept dispositifs a indiqué que le paysage de la téléphonie santé était riche en compétences mais très hétérogène quant aux types de numéros d’appel, tarification des appels, horaires d’ouverture, financement, statuts juridiques des structures et des personnels, dimensionnement, outils de réponse, type de réponse offerte, ressources humaines, implantation territoriale, offre Internet, etc. Cet audit a abouti à des préconisations, et un projet de réorganisation et de modernisation est engagé depuis 2010. Il vise à renforcer la qualité de service offerte aux usagers, aussi bien en termes d’accessibilité que d’offres de services, pour être en adéquation avec l’évolution des besoins du public d’une part et des objectifs de prévention en santé publique d’autre part…/…