Nous proposons sur trois prochains jours des extraits (hors tableaux et graphiques) d’une note d’analyse de Mme Élodie Kranklader, division Conditions de vie des ménages, Insee (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1526.html
Où fait-on ses courses ?
Résumé
Sommaire
· Alimentation : le hard discount reste davantage fréquenté par les plus modestes
· Le recours aux commerces proches du domicile augmente avec la densité urbaine
· Pour l’habillement, les petits commerces spécialisés gardent la faveur des ménages les plus aisés
· La vente de biens durables : toujours une affaire de spécialistes
· Internet gagne du terrain, surtout pour les achats de biens culturels et auprès des plus jeunes
Encadrés
· Formes de vente : une comparaison avec les comptes du commerce
Lieux d’achat des ménages d’outre-mer
Les achats en ligne progressent, excepté pour l’alimentation
Résumé
En 2011, 72 % des dépenses alimentaires se font dans les grandes surfaces, 34 % des dépenses d’habillement dans les petits commerces spécialisés et 42 % des dépenses de biens durables dans les grandes surfaces spécialisées. Le choix des lieux d’achat a assez peu varié depuis 2001. Il dépend des produits achetés mais également des caractéristiques des ménages, notamment de leur lieu de résidence et de leur niveau de vie.
L’usage d’Internet reste marginal pour les achats alimentaires. Pour les biens durables et surtout les biens culturels, les achats sur Internet ont nettement progressé en cinq ans. Cet essor concerne toutes les générations, mais le poids des achats en ligne est d’autant plus élevé que le ménage est jeune.
Sommaire
· Alimentation : le hard discount reste davantage fréquenté par les plus modestes
· Le recours aux commerces proches du domicile augmente avec la densité urbaine
· Pour l’habillement, les petits commerces spécialisés gardent la faveur des ménages les plus aisés
· La vente de biens durables : toujours une affaire de spécialistes
· Internet gagne du terrain, surtout pour les achats de biens culturels et auprès des plus jeunes
Encadrés
· Formes de vente : une comparaison avec les comptes du commerce
· Lieux d’achat des ménages d’outre-mer
Publication
Alimentation : le hard discount reste davantage fréquenté par les plus modestes
Pour faire leurs courses alimentaires, les ménages de France métropolitaine fréquentent les mêmes lieux d’achat en 2011 et en 2001 : ils réalisent 72 % de leurs dépenses dans les grandes surfaces et 15 % dans les commerces de détail spécialisés (boulangeries, boucheries, épiceries, etc.).
Au sein des grandes surfaces, le recours au hard discount, en forte augmentation entre 2001 et 2006, serait moins marqué en 2011 (10 %), au profit des supermarchés. Depuis 2001, le recours à ce type de commerce reste toujours caractéristique des ménages les plus modestes : en 2011, les 10 % des ménages ayant le niveau de vie le plus faible y réalisent 18,5 % de leurs dépenses d’alimentation (18 % en 2006) contre 3,5 % pour les 10 % des ménages les plus aisés. Ces derniers dépensent plus que la moyenne dans les commerces de détail spécialisés (23 % des dépenses en 2011, soit 5 points de plus qu’en 2006). Ils font également plus souvent leurs courses alimentaires sur les marchés ou auprès des producteurs (8,5 % de leurs dépenses en 2011, soit autant qu’en 2006).
Le recours aux commerces proches du domicile augmente avec la densité urbaine
Dans les communes de 20 000 habitants ou plus, les ménages réalisent d’abord leurs dépenses d’alimentation dans les hypermarchés puis dans les supermarchés, contrairement aux ménages des communes moins peuplées et des communes rurales. Les commerces de détail spécialisés sont le troisième lieu d’achat, excepté à Paris. L’exception parisienne s’est accentuée : les Parisiens font 49 % de leurs achats alimentaires dans les supermarchés (11 points de plus qu’en 2006) et 20 % dans les commerces de détail spécialisés, soit beaucoup plus que la moyenne des ménages en métropole. Inversement, à Paris, la fréquentation des hard discount (6 % des dépenses) et surtout des hypermarchés (8 %, en baisse de plus de 3 points depuis 2006) est bien inférieure à la moyenne nationale (respectivement 10 % et 31 %). Le niveau de vie plus élevé des Parisiens, le faible nombre d’hypermarchés dans la capitale et la présence à Paris d’une plus forte densité de commerces de détail (22 commerces de détail spécialisés pour 10 000 habitants contre une moyenne de 15 dans les autres communes urbaines) expliquent cette spécificité.
Pour leurs achats alimentaires, les habitants des grandes villes privilégient les commerces proches de leur domicile, alors que les ruraux parcourent les plus grandes distances pour faire leurs courses. Dans les communes rurales l’offre locale est en effet plus réduite : ces communes représentent les deux tiers des communes de métropole, mais n’abritent qu’un cinquième des points de vente d’alimentation. Leurs habitants y réalisent alors moins de 10 % de leurs dépenses, et parcourent au moins 5 km pour en effectuer les trois quarts, et plus de 10 km pour en effectuer le tiers. En 2010, c’est dans les communes rurales et dans les villes de moins de 20 000 habitants que l’on fait le plus ses courses en voiture : c’est le cas respectivement pour 88 % et 80 % des habitants contre 71 % en moyenne nationale (et seulement 7 % à Paris).
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