https://www.insee.fr/fr/statistiques/5431993.html
cliquer ci-dessous pour accéder au texte (pdf) du bulletin n° 1875 de l’INSEE :
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En 2019, le niveau de vie médian augmente nettement et le taux de pauvreté diminue
En 2019, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population est de 22 040 euros annuels. Il augmente de 2,6 % en euros constants par rapport à 2018, sa plus forte progression depuis le début des années 2000.
Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 660 euros.
Les 10 % les plus aisées ont un niveau de vie au moins 3,4 fois supérieur, au-delà de 39 930 euros.
En 2019, les niveaux de vie augmentent davantage dans le bas et le milieu de la distribution. Les ménages les plus modestes bénéficient de la baisse du chômage. Le niveau de vie est soutenu entre les troisième et neuvième déciles de la distribution par le dynamisme des salaires, en partie lié aux réformes du système socio-fiscal (suppression des cotisations salariales d’assurance chômage sur les salaires, exonérations fiscales et sociales des heures supplémentaires, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat), et dans la moitié basse de la distribution par l’élargissement et la revalorisation de la prime d’activité.
Les inégalités de niveau de vie diminuent nettement en 2019, après avoir fortement augmenté en 2018. L’indice de Gini est de 0,289 en 2019, comme en 2017 et après 0,298 en 2018. En 2019, 9,2 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 102 euros par mois. Le taux de pauvreté s’établit à 14,6 % et diminue de 0,2 point sur un an. L’intensité de la pauvreté est quasi stable et s’établit à 19,7 % en 2019.
En 2019, la baisse du taux de pauvreté est plus forte pour les familles monoparentales, le taux de pauvreté des retraités augmente
En 2019, la part de chômeurs en situation de pauvreté monétaire est près de 5 fois supérieure à celle des actifs occupés (38,9 % contre 8,1 %) et cet écart s’accroît : le taux de pauvreté des chômeurs augmente de 1,1 point alors que celui des personnes en emploi diminue légèrement (– 0,3 point.
Ces évolutions interviennent dans un contexte de nette baisse du taux de chômage (– 0,6 point en moyenne annuelle en 2019). Cette baisse est cependant moins importante pour les ouvriers, plus souvent en situation de pauvreté monétaire que les autres catégories socioprofessionnelles. Le nombre de chômeurs pauvres diminue ainsi moins fortement que le nombre de chômeurs non pauvres. Parmi les personnes en emploi, le taux de pauvreté des indépendants varie peu (– 0,1 point). Il est de 17,6 % en 2019 et reste nettement supérieur à celui des salariés (6,8 %).
Au sein des inactifs, le niveau de vie médian des retraités augmente de 1,5 %, une hausse moins élevée que celle des actifs (+ 2,7 %). Les actifs bénéficient en effet de la baisse du chômage, et les salariés bénéficient de plusieurs mesures d’urgence économique et sociale, notamment l’exonération des heures supplémentaires et la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.
Les retraités de niveaux de vie intermédiaires ont bénéficié du rétablissement à 6,6 % du taux de contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus de remplacement, qui avait augmenté de 1,7 point en 2018. L’ensemble des retraités, en particulier les plus pauvres qui n’étaient pas concernés par cette dernière mesure, ont été pénalisés par la non-revalorisation des pensions servies par le régime général. Le taux de pauvreté des retraités augmente de 0,8 point en 2019 ; il reste très inférieur à celui de l’ensemble de la population (9,5 % contre 14,6 %).
Le taux de pauvreté des enfants de moins de 18 ans diminue de 0,8 point et atteint 20,2 % en 2019. Cette baisse traduit notamment les évolutions du taux de pauvreté des familles monoparentales (– 2,5 points), et dans une moindre mesure celui des couples avec un ou deux enfants (– 0,4 point).
L’amélioration de la conjoncture du marché du travail et la plus forte hausse des salaires en bas de la distribution rehaussent globalement le niveau de vie des familles monoparentales. Les familles monoparentales demeurent néanmoins bien plus fréquemment en situation de pauvreté monétaire (32,8 %) que les personnes seules (20,6 % lorsque la personne de référence a moins de 65 ans), les couples sans enfant (7,2 %) ou avec un ou deux enfants (8,9 %).