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Interruption volontaire de grossesse : les chiffres de l'IVG en 2024
Publié le 29 septembre 2025
Taux de recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), âges, disparités territoriales, IVG médicamenteuses...
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié, le 25 septembre 2025, un bilan statistique sur l'IVG en France en 2024. Le bilan statistique 2024 publié par la Drees fait état d'une augmentation de ce qui avait été observé en 2023 avec confirmation du recours à l'IVG médicamenteuse (80% en 2024 contre 79% en 2023) et davantage d'IVG réalisées hors établissement de santé (45% en 2024 contre 41% en 2023).
Le nombre total d'IVG poursuit sa progression en 2024 avec 251 270 IVG contre 244 221 en 2023. Le taux de recours à l'IVG s'établit ainsi en 2024 à 17,3 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. L'augmentation des IVG s'observe dans toutes les classes d'âge, même si le taux reste le plus élevé chez les femmes de 25-29 ans (29,8 IVG pour 1 000 femmes) et plus faible chez les moins de 20 ans qu'il y a dix ans (5,5 IVG pour 1 000 femmes contre 8,7 IVG pour 1 000 femmes en 2014). Comme en 2023, l'allongement du délai légal de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines permis par la loi de 2 mars 2022 visant à renforcer le droit à l'avortement, ne concerne que 1 à 2% du total des IVG précise la Drees.
45% des IVG se font hors établissement de santé
Depuis 2005, il est possible de réaliser une IVG hors d’un établissement de santé. En 2024, 45% des IVG sont réalisées en dehors d'un établissement de santé (112 310 IVG en 2024 contre 43 067 en 2016), ce qui a provoqué une augmentation du nombre d’IVG médicamenteuses puisqu'il s'agit de la seule méthode autorisée hors établissement de santé (excepté dans certains centres de santé où la méthode instrumentale peut-être utilisée). Par ailleurs, 64% des IVG réalisées en établissement de santé se font aussi par voie médicamenteuse. Ainsi, la voie médicamenteuse concerne désormais 80% de l’ensemble des IVG (contre 68% en 2019 et 31% en 2000).
La pratique récente de l'avortement par les sages-femmes en cabinet libéral s'est également beaucoup développée. En 2024, elles ont réalisé plus de 50 000 IVG, soit la moitié des IVG effectuées en cabinet libéral. 1 442 sages-femmes en ont pratiqué l'an dernier en cabinet libéral.
Un taux de recours à l'IVG deux fois plus élevé Outre-mer
En France, des disparités territoriales persistent, avec un recours deux fois plus important dans les départements et régions d’outre-mer (DROM). Toutefois, en 2024, ce taux se stabilise dans les DROM mais il continue d’augmenter en France hexagonale.
La Drees souligne l’écart conséquent entre les Pays de la Loire et la Guyane, où le taux de recours à l'IVG est respectivement de 12,4 IVG pour 1 000 femmes contre 46,5 IVG pour 1 000 femmes, soit du simple au quadruple entre ces deux territoires. En France hexagonale, les zones avec le plus de recours à l'IVG se situent en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.