Question sénatoriale et réponse ministérielle lues sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)
http://www.senat.fr/questions/base/2007/qSEQ071102498.html
Question écrite n° 02498 du 15/11/2007 de M. Adrien Gouteyron (sénateur UMP de la Haute-Loire)
M. Adrien Gouteyron attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur l'intérêt d'intégrer au plan national de lutte contre la maladie d'Alzheimer, qui doit être mis en oeuvre dès le 1er janvier 2008, le statut de l'aidant familial.
Dans l'accompagnement de cette maladie, qui touche aujourd'hui plus de 850 000 personnes et progresse chaque année du fait du vieillissement de la population, les membres de la cellule familiale sont en première ligne. Or, les proches peuvent difficilement disposer de tout le temps nécessaire à l'assistance quotidienne de la personne malade, sauf à contraindre nombre d'entre eux à faire des choix lourds de conséquences financières, comme le passage à temps partiel, ou même la cessation totale de leur activité professionnelle.
Il faut par ailleurs rappeler que toutes les enquêtes et consultations révèlent le profond désir de la très grande majorité d'entre eux - quelles que soient les difficultés que cela représente - d'accompagner le plus lontemps possible à domicile leur proche malade et que, lorsqu'ils sont obligés de s'en séparer, c'est, bien souvent, tant pour eux que pour leur malade, une très grande souffrance.
Aussi serait-il souhaitable de favoriser le maintien à domicile des malades atteints de la maladie d'Alzheimer en permettant à un proche de bénéficier de dispositions spécifiques telles qu'un crédit d'heures, par exemple, dès lors qu'il s'engage à assister, totalement ou pour partie, la personne malade.
L'élaboration d'un statut ad hoc, pour ceux qui le souhaitent, serait donc profitable à tous, le malade, sa famille et la collectivité toute entière, et conforme au souhait du Président de la République, qui, lors de l'installation de la commission pour le plan Alzheimer, a insisté sur la nécessité de mieux aider les proches. Il lui demande de bien vouloir lui préciser si elle envisage d'oeuvrer dans ce sens.