http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1355.html
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NS-EcoFinances-214.pdf.pdf
Note de synthèse 214 - Tendance de l’emploi public : où en est-on ? (février 2011)
Au sommaire :
Les tendances
Une profonde recomposition de l’emploi est associée à la politique de modération des recrutements
L’enjeu de la mobilité externe
Le suivi de la réforme de l’État nécessite de disposer des points de repère que fournit la comparaison entre pays du “Tableau de bord de l’emploi public” publié par le Centre d’analyse stratégique. L’identification des tendances à travers le temps constitue une démarche complémentaire de la précédente.
La présente note croise ces deux dimensions. La croissance des effectifs de l’État connaît une véritable inflexion à la baisse depuis le milieu des années 2000. En 2009, la Cour des comptes avait émis des réserves sur la portée véritable de cet ajustement en insistant sur l’ampleur des transferts entre niveaux et opérateurs de l’administration.
L’analyse qui suit intègre l’information contenue dans les documents budgétaires jusqu’en 2011 et extrapole certaines tendances. Depuis 2006, les ministères ont effectivement diminué de plus de 5,3 % leur emploi, hors effet des transferts d’effectifs. Sur l’ensemble des administrations (centrales, locales et sociales), l’emploi s’est quasiment stabilisé depuis 2004, ce qui marque une rupture par rapport à la tendance haussière observée précédemment.
Le suivi détaillé par ministère, par catégorie, par mode de gestion met aussi en évidence un important processus de recomposition de l’emploi et souligne l’intérêt des outils, parfois méconnus, de gestion des ressources humaines dont dispose l’administration. Chacun s’accorde sur le fait que changer de taille ne peut se faire sans modifier l’organisation et sans mobilité interne.
Et pour y parvenir, il faut que plusieurs conditions soient réunies : la mise à disposition d’indicateurs détaillés d’emploi en cohérence avec le périmètre large des administrations publiques, sur lequel les organisations internationales et les marchés financiers évaluent la gestion des finances publiques ; la (re)mise en mouvement d’une démarche intégrée et coordonnée de gestion prévisionnelle des effectifs ; et l’activation véritable des outils de mobilité entre différents secteurs des administrations.