http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120902051.html
Question écrite n° 02051 de M. Michel Teston (sénateur socialiste de l’Ardèche)
M. Michel Teston appelle l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les perspectives en matière de compost issu des déchets ménagers.
La loi n° 2009-967 du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement a fixé les objectifs de valorisation de la matière organique issue des ordures ménagères à 35 % avant la fin de l'année 2012 et à 45 % d'ici à 2015. Ces objectifs ne pourront être atteints sans la production de compost d'ordures ménagères issu, notamment, d'unités de traitement mécano-biologique (TMB), le seul compostage domestique ne pouvant suffire.
Or, il semble que, dans le cadre d'un prochain projet de règlement, la Commission européenne s'orienterait vers une obligation de collecte sélective des bio-déchets pour pouvoir produire du compost, tandis que le compost issu de déchets ménagers résiduels garderait le statut de déchet.
Une telle discrimination sur l'origine des déchets porterait un coup très dur aux collectivités territoriales françaises qui ont fait le choix du tri-compostage. La démarche développée par la France depuis des années est celle d'une d'obligation de résultat plutôt que d'une obligation de moyens, imposant le respect de la norme NF U44-051 aux producteurs de compost issu de déchets ménagers.
Aussi, il souhaite qu'elle lui fasse connaître la position du Gouvernement concernant la filière TMB et la valorisation du compost issu des déchets ménagers, ainsi que les moyens d'action dont la France dispose au niveau européen pour que le compost issu des ordures ménagères continue à être considéré comme un produit et non comme un déchet.
Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée dans le JO Sénat du 24/01/2013 - page 274