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AVC (accident vasculaire cérébral)

Rapport parlementaire : prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (09. 2007) Face au constat observé et au fait que l’accident vasculaire cérébral (AVC) est devenu l’une des plus grandes urgences médicales, 11 propositions sont suggérées.

Recommandation n°1 : Il est essentiel d’informer le grand public sur les symptômes de l’AVC et sur l’efficacité des traitements existants, qui s’ils sont administrés dans les 3 heures, permettent de limiter significativement les séquelles physiques et mentales de l’AVC. Ces campagnes doivent rappeler les cinq signes cliniques d’alerte pouvant être facilement remarquables :

– engourdissement, paralysie de un ou plusieurs membres ; – diminution ou perte de la vision ; – perte soudaine de la parole ou difficulté à parler ou comprendre ; – maux de tête sévères sans cause apparente ; – instabilité de la marche inexpliquée ou chute soudaine.

Recommandation n°2 : Il faut favoriser l’orientation des patients par le Centre 15 qui permet une prise en charge médicalisée pré-hospitalière et vers des structures spécialisées.

Recommandation n°3 : Il faut former le personnel non médical à la prise en charge des AVC en mettant, par exemple, en place un Diplôme inter-universitaire (DIU) spécifique pour la pathologie neuro vasculaire. Y pourront être rappelés les outils simples et pouvant être mobilisés rapidement pour détecter un AVC dès les premiers symptômes, parmi lesquels échelles de Cincinnati et de Los Angeles.

 

Recommandation n°4 : La Société française neuro-vasculaire propose donc de mettre en place ou à niveau une unité neurovasculaire (comprenant des lits de soins intensifs et des lits dédiés pour les AVC) dans les 146 établissements ayant à la fois un service ou une unité de Neurologie et un service d’urgences, avec les moyens humains nécessaires pour ne pas délaisser les autres pathologies également traitées dans les services de Neurologie (épilepsies, scléroses en plaque, maladie de Parkinson, démences, myopathies, neuropathies, etc). Ces 146 unités permettront de prendre en charge plus de 60 % des AVC survenant en France.

Recommandation n°5 : Pour les 25 territoires de santé en France métropolitaine ne disposant pas d’établissements avec service de neurologie et service d’urgences, une réflexion doit être menée en fonction du nombre d’AVC reçus et de la démographie des neurologues pour :

– soit créer un service ou une unité de neurologie avec en son sein une UNV – soit diriger les AVC vers l’UNV du territoire voisin (transport routier ou héliporté) – soit mettre en place des coopérations entre ces établissements et les UNV en développant la télémédecine et en incitant les médecins de ces établissements à suivre la formation du DIU neuro vasculaire.

Recommandation n°6 : Avec la nouvelle circulaire ministérielle du 22 mars 2007, les unités neuro-vasculaires sont désormais définies clairement. Il faudra, pour vérifier la conformité des unités neuro-vasculaires créées dans les établissements et susciter la création de nouvelles unités neuro-vasculaires mettre en place un Comité de coordination nationale ayant pour but de vérifier et d’évaluer leur activité à partir d’indicateurs de performance.

 

Recommandation n°7 : La création d’unités neuro-vasculaires doit aller de pair avec une restructuration de l’ensemble de la filière avec la création de structures d’aval ou de lits supplémentaires au sein des services de soins de suite et de réadaptation. Peuvent être envisagés des réseaux ville-hôpital, des structures médico-sociales accueillant les AVC jeunes ou âgés très dépendants.

Recommandation n°8 : Accroître le nombre de neurologues en augmentant le nombre d’internes en formation et en créant une filière spécifique à la Neurologie.

Recommandation n°9 : Dans le cadre de la tarification à l’activité, adapter la tarification des Groupes Homogènes de Séjours AVC à la sévérité de l’AVC et à la dépendance du patient.

Recommandation n°10 : En France, à la faveur de l’expérience du registre de Dijon qui recense les accidents vasculaires cérébraux dans la population de la ville depuis 1985, il serait intéressant, étant donné l’importance de la pathologie, de missionner l’InVS pour mesurer l’incidence des AVC sur l’ensemble du territoire. Ceci nécessite d'améliorer le recueil d’informations (PMSI) du codage des AVC en publiant des consignes de codage, en utilisant les critères de sévérité publiés dans la circulaire 2007, en utilisant le chaînage pour « tracer » le cheminement du patient AVC entre les différentes structures hospitalières.

Recommandation n°11 : Mettre en place un plan AVC 2008-2011 financièrement programmé de façon claire et transparente

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