Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blé après le déluge (16 11 2008)

Le blé après le Déluge  (16 11 2008)

 

 

Article de M. Alain Faugeas lu le 15 novembre 2008 sur le site du Monde (cliquer ici pour accéder au site du Monde)

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/11/15/le-ble-apres-le-deluge_1119096_3234.html#xtor=EPR-32280155&ens_id=628859

 

 

Après le Déluge, le patriarche Noé voulait s'assurer que les eaux se retiraient enfin. Depuis son arche, il expédiait la colombe en mission de repérage (Genèse 8, 6-11). Un jour, celle-ci revint avec un rameau d'olivier "tout frais" dans le bec : la terre était sauvée des eaux.

 

 

Après la tornade boursière qui a ravagé, pendant quatre mois, les matières premières en général et les produits agricoles en particulier, la bonne nouvelle a pris les apparences d'un épi de blé : la fin de la volatilité et de l'effondrement des prix semble en vue. Car le blé remonte. Après avoir dégringolé de 60 % depuis son plus-haut à 12,80 dollars le boisseau en février et touché le fond à 5,14 dollars fin octobre, voilà qu'il remonte à Chicago. D'accord, laborieusement (5,54 dollars, vendredi 14 novembre), mais quand même !

 

Autre signe de regain : le Japon, qui s'était retenu d'acheter le moindre grain pendant de longs mois pour cause de nouveaux règlements sanitaires, mais surtout dans l'attente que le prix dégringole encore, est de retour. Il a acquis 100 000 tonnes de blé américain, le 13 novembre.

 

"Nous sommes à la fin du mouvement baissier, ose prédire Emmanuel Jayet, responsable Produits agricoles chez Société générale Cross Asset Research, et je pronostique une hausse pour l'année prochaine. Nous sommes sortis de la lecture macroéconomique des marchés. Désormais, ce sont les fondamentaux qui pilotent ceux-ci."

 

Il en veut pour preuve que le marché du blé a été le premier à piquer du nez en mars, alors que les autres céréales et les oléagineux ont attendu l'été pour s'effondrer. " Dès le mois de mars, on avait compris que la récolte serait exceptionnelle, après deux années où l'on a frôlé la catastrophe pour des raisons climatiques", assure-t-il. Effectivement, la production mondiale va atteindre le record de 682 millions de tonnes de blé au cours de l'année, qui finit le 31 mai 2009.

 

L'autre raison pour laquelle le prix du blé ne devrait pas baisser est que cette céréale est d'abord consacrée à l'alimentation humaine et pas au gavage du bétail ou à la fabrication d'éthanol, comme le maïs et le soja. On peut manger un peu moins de viande (7 kilos de maïs pour 1 kilo de steak) ou se tourner un peu plus vers le pétrole, redevenu abordable.

 

En revanche, il n'existe guère de substitut au blé, pour nous les hommes, qui sommes, de surcroît, plus nombreux chaque jour. L'épi a de l'avenir.

Les commentaires sont fermés.