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réforme 1e année de médecine (20 11 2008)

Mise en place d'une première année commune aux études de médecine

 

Article de Mme Cécile Prieur, lu le 17 novembre 2008 sur le site du Monde (cliquer ici pour accéder au site du Monde)

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/17/mise-en-place-d-une-premiere-annee-commune-aux-etudes-de-medecine_1119553_3224.html#xtor=EPR-32280154

 

 

La réforme de la première année de médecine, en débat depuis plusieurs années, devrait voir le jour à la rentrée 2009. La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a donné son feu vert à l'instauration d'une première année commune aux études de médecine, d'odontologie, de maïeutique (sage-femme) et de pharmacie.

 

La réforme vise à limiter le "gâchis humain" engendré par le taux d'échec très élevé de la première année de médecine, en favorisant la réorientation des étudiants en difficulté. Elle fait l'objet d'une proposition de loi rédigée par le député (UMP) Jacques Domergue, qui pourrait être examinée par l'Assemblée nationale lors d'une niche parlementaire, le 16 ou 18 décembre.

 

 

 

 

Sanctionnée par un concours hypersélectif (80 % d'une promotion échoue chaque année), la première année d'études médicales se déroule souvent dans un climat de tension difficilement soutenable pour les étudiants. En 2006-2007, 50 000 inscrits se sont disputés 7 100 places en médecine, 977 places de dentaire et 1 007 places de sages-femmes. Bon nombre d'étudiants (les "reçus-collés") sont recalés malgré des notes très au-dessus de la moyenne. "Il est indispensable que cette première année ne soit pas uniquement orientée vers le concours et que l'enseignement dispensé permette aux étudiants en situation d'échec de se réorienter", écrivait Mme Pécresse aux présidents d'université dans une circulaire en août.

 

Reprenant les préconisations formulées en février par Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie nationale des sciences, la ministre de l'enseignement supérieur crée une première année commune aux études de santé, intégrée dans le schéma licence-master-doctorat (LMD). Cette L1 Santé (médecine, dentaire, sage-femme, pharmacie) comprendra un tronc commun d'enseignement, complété par des cours spécifiques au cours du second semestre. Il sera sanctionné par quatre concours distincts, ce qui devrait multiplier les chances des étudiants d'accéder à une profession médicale. "Jusqu'à présent, les étudiants choisissaient leur métier en fonction de leur rang au concours, explique Christian Thuilliez, président de la Conférence des doyens de faculté de médecine. Avec ce système, il ne devrait plus y avoir de choix par dépit."

 

"DROIT AU REMORDS"

 

Pour limiter le taux d'échec aux concours, la réforme vise à faciliter la réorientation des étudiants les plus en difficulté. Ceux se situant au-delà d'un rang déterminé en fonction du numerus clausus (nombre de places ouvertes au concours) ne seront pas autorisés à redoubler. Ils pourront être réorientés en facultés de sciences et ne pourront se réinscrire en L1 Santé qu'après 12 ou 18 mois de formation. Un "droit au remords" est instauré : un étudiant engagé en 3ème année de pharmacie pourra décider de se réinscrire dans une autre spécialité directement en 2ème année.

 

Pour ouvrir les études médicales à d'autres profils que les scientifiques, la réforme instaure des passerelles entrantes : les titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, les diplômés d'une école de commerce ou d'un institut d'études politiques pourront intégrer la deuxième année de médecine, sur dossier et entretien de motivation. "On veut éviter l'uniformisation trop étroite des professionnels de santé, explique M. Domergue. Il faut que les études médicales respirent." Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche souhaite que la loi soit adoptée au plus vite afin que les facultés de médecine et de pharmacie s'organisent pour la rentrée 2009-2010.

 

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