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diabète : point France (05 06 2009)

Résultats épidémiologiques principaux de l’étude Entred-métropole

Résumé lu le 4 juin 2009 sur le site de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) (cliquer ici pour accéder au site de l’INVS et au texte intégral des résultats épidémiologiques)

http://www.invs.sante.fr/entred/

La population diabétique, estimée à 2,4 millions en métropole et toujours en augmentation, est une population globalement âgée (66 ans pour la médiane), économiquement plus désavantagée que la population générale à âge égal, et parmi laquelle 23 % sont nés à l’étranger. Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente (92 %, soit 2,2 millions de personnes en métropole). Au moment de l’étude, il est connu depuis 9 années pour sa médiane, ce qui expose à un risque élevé de complication.

Chez les personnes diabétiques de type 2, une remarquable diminution du risque vasculaire est notée entre 2001 et 2007. Alors que l’obésité est devenue encore plus fréquente (41 %, + 7 points depuis 2001), le contrôle glycémique s’est amélioré (HbA1c médiane : 6,9 %, - 0,3 %), et la pression artérielle (médiane 130/80 mmHg, - 10 mmHg pour la systolique) et le cholestérol (LDL médian : 1,04 g/l, - 0,19 g/l) ont baissé quel que soit l’âge. Pourtant, les complications du diabète ont légèrement augmenté en fréquence, ce qui s’explique partiellement par un dépistage plus fréquent de celles-ci, et peut-être également par une espérance de vie plus longue chez les plus âgés et un diabète plus fréquent chez les plus jeunes.

Les traitements antidiabétiques se sont intensifiés et les choix thérapeutiques se sont modifiés, correspondant mieux aux recommandations actuelles. Toutefois, le contrôle glycémique est encore insuffisant (HbA1c > 7 %) pour 41 % des personnes diabétiques de type 2, ce qui les expose au risque de complications sur le rein, les yeux, les nerfs. L’escalade thérapeutique actuellement recommandée, conduisant à ajouter un puis deux puis trois antidiabétiques oraux, puis l’insuline si le contrôle glycémique est insuffisant, est donc encore imparfaitement suivie.

Les traitements préventifs des maladies cardiovasculaires et rénales se sont aussi beaucoup intensifiés, ce qui a eu pour effet direct la baisse importante des niveaux de pression artérielle et de cholestérol entre 2001 et 2007. Là encore, des améliorations restent possibles, en particulier en ce qui concerne le contrôle de la pression artérielle, puisque 49 % des personnes diabétiques de type 2 ont une pression artérielle qui dépasse strictement le seuil recommandé de 130/80 mmHg.

D’importantes améliorations de la qualité du suivi médical sont observées, les actes nécessaires au dépistage et au suivi des complications du diabète étant plus souvent pratiqués. Toutefois, le fond d’œil nécessaire au dépistage de la rétinopathie, et le dosage de l’albumine dans les urines nécessaire au dépistage de l’atteinte rénale précoce, restent encore trop peu pratiqués et ont peu progressé. L’examen attentif des pieds, qui vise à dépister la neuropathie et l’atteinte vasculaire périphérique et à traiter précocement toute lésion, est très insuffisamment pratiqué.

C’est essentiellement aux médecins généralistes que s’adresse ce bilan de santé des personnes diabétiques de type 2, puisqu’ils suivent seuls, sans recours au diabétologue, 87 % de ces patients. Les médecins généralistes sont donc les acteurs essentiels des progrès réalisés et de ceux restant à faire, en tant que coordonateurs du parcours de soins, entre paramédicaux et spécialistes du diabète.

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