Départs du marché du travail dans les régions à l’horizon 2020
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Résumé :
En 2020, un tiers des personnes en emploi en 2005 aura définitivement quitté le marché du travail. Issus des générations du baby-boom, les seniors, âgés de 50 à 64 ans, sont chaque année de plus en plus nombreux à se retirer définitivement du marché du travail, et cela jusqu’en 2020. Ils représentent à eux seuls plus d’un quart de la population en âge de travailler en 2005. Leur taux d’emploi baisse fortement et régulièrement dès 55 ans. Les régions où le poids démographique des seniors est le plus élevé seront les plus concernées. Mais les taux d’emploi des 50-64 ans et l’importance des quadragénaires sur le marché du travail jouent également sur les départs à la retraite dans chaque région, atténuant l’impact du poids démographique des seniors. Partout en France métropolitaine, ces départs seront importants dans les secteurs de l’éducation, la santé et l’action sociale et de l’administration/ En 2020, un tiers des personnes en emploi en 2005 aura définitivement quitté le marché du travail. Issus des générations du baby-boom, les seniors, âgés de 50 à 64 ans, sont chaque année de plus en plus nombreux à se retirer définitivement du marché du travail, et cela jusqu’en 2020. Ils représentent à eux seuls plus d’un quart de la population en âge de travailler en 2005. Leur taux d’emploi baisse fortement et régulièrement dès 55 ans. Les régions où le poids démographique des seniors est le plus élevé seront les plus concernées. Mais les taux d’emploi des 50-64 ans et l’importance des quadragénaires sur le marché du travail jouent également sur les départs à la retraite dans chaque région, atténuant l’impact du poids démographique des seniors. Partout en France métropolitaine, ces départs seront importants dans les secteurs de l’éducation, la santé et l’action sociale et de l’administration.
Sommaire :
· Seuls 52 % des seniors occupent un emploi
· Un tiers des actifs en emploi en 2005 aura quitté le marché du travail d’ici 2020
· Régions les plus concernées : celles où le poids démographique des seniors est le plus fort
Seuls 52 % des seniors occupent un emploi
En 2005, la France métropolitaine compte 11 millions de personnes âgées de 50 à 64 ans, selon les enquêtes annuelles de recensement de la population. Appelées seniors sur le marché du travail, elles représentent 28 % de la population en âge de travailler (15-64 ans) mais seulement 23 % de la population en emploi. Leur moindre présence sur le marché du travail s’explique notamment par les départs en retraite d’une partie d’entre eux. 52 % occupent un emploi, contre 67 % des 15-49 ans.
Cette proportion de seniors en emploi varie très fortement selon l’âge. Si 75 % des seniors de 50 à 54 ans occupent un emploi, ils ne sont plus que 55 % chez les 55-59 ans et 15 % chez les 60-64 ans. Ainsi, le taux d’emploi des 55-64 ans est de 37 %, alors que le sommet européen de Lisbonne fixe l’objectif de 50 % à l’horizon de 2010. Aucune région française n’atteint cette cible, pas même l’Île-de-France, dont le taux d’emploi (47 %) est très largement supérieur à celui du reste de la France.
Un tiers des actifs en emploi en 2005 aura quitté le marché du travail d’ici 2020
La majorité des seniors se sera définitivement retirée du marché du travail à l’horizon 2020, en supposant des comportements de départs en retraite similaires à ceux constatés sur un passé récent. À ces départs s’ajouteront également ceux d’un certain nombre d’actifs âgés de 35 à 50 ans en 2005, qui auront dépassé la cinquantaine d’ici 2020. Au total, un tiers des actifs en emploi en 2005 devrait définitivement quitter le marché du travail d’ici 2020.
Depuis le début des années 2000, les départs à la retraite sont de plus en plus importants chaque année. La première génération du baby-boom, née en 1946, a atteint l’âge de 55 ans, à partir duquel les actifs en emploi commencent à se retirer définitivement du marché du travail. Le processus de départs en retraite des nombreuses générations du baby-boom est amorcé. Chaque année, le nombre de départs à la retraite augmente ; il sera très soutenu jusqu’en 2020.
L’ampleur des départs sera particulièrement marquée en Aquitaine, Poitou- Charentes, Limousin, Auvergne et Bourgogne. À l’inverse en Île-de-France, Nord - Pas-de-Calais, Alsace, Pays de la Loire et Rhône-Alpes, régions plus jeunes, la part des actifs actuellement en emploi et qui seront définitivement sortis du marché du travail en 2020, est légèrement inférieure au taux national (34,8 %).
L’énergie, l’agriculture et les activités immobilières : des secteurs particulièrement touchés par les départs en retraite d’ici 2020
La grande majorité des secteurs perdront au minimum 35 % de leurs actifs de 2005, arrivés en fin de carrière d’ici 2020, avec en tête l’énergie, l’agriculture et les activités immobilières. En revanche, dans les secteurs d’activité « jeunes », les départs à la retraite seront moins fréquents : moins de 30 % des actifs en emploi partiront dans les services aux particuliers et aux entreprises ou le commerce.
Les métiers de l’informatique, les caissiers, les vendeurs, les cuisiniers et les coiffeurs connaîtront les taux de départ les moins élevés. À l’inverse, les métiers les plus concernés seront, en premier lieu, ceux occupés par de nombreux seniors : les employés de maison, les aides à domicile et aides ménagères, les assistantes maternelles, les cadres et employés de la Fonction publique, les secrétaires de direction, les agriculteurs, les cadres et employés de la banque et assurance, les dirigeants d’entreprise ou encore les médecins.
À cet effet d’âge s’ajoutent les comportements de départ en retraite, variables selon les professions. Une forte pénibilité au travail, des possibilités de retraite anticipées peuvent expliquer des départs précoces en retraite. Ainsi, dans divers métiers d’ouvriers qualifiés (mécanique, travaux publics, enlèvement ou formage de métal, maintenance), les départs en retraite concerneront d’ici 2020 près de 40 % des actifs actuels bien que moins d’un quart d’entre eux aient atteint en 2005 l’âge de 50 ans.