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recours aux soins (1/2) (7 avril 2010)

Recours aux soins (1/2) (7 et 8 avril 2010)

Extraits d’un rapport de M. Alexis Montaut publié dans le bulletin Etudes et Résultats n° 717 (février 2010) et paru le 19 février 2010 sur le site de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (cliquer ici pour accéder au rapport complet sur le site de la DREES)

http://www.sante-sports.gouv.fr/sante-et-recours-aux-soins-des-femmes-et-des-hommes.html

Santé et recours aux soins des femmes et des hommes en 2008

 

Synthèse : Premiers résultats de l’enquête Handicap-Santé 2008

1 Une santé perçue positive, chez les hommes plus que chez les femmes

2 Après 75 ans, une personne sur quatre se déclare fortement limitée dans les activités quotidiennes

3 Un état de santé perçu en adéquation avec les maladies et les limitations d’activité déclarées

4 Les personnes socialement moins favorisées se déclarent en moins bonne santé

…../….

5 Les femmes semblent plus attentives à leur santé…

6 … et déclarent recourir aux médecins généralistes plus fréquemment que les hommes

7 Les femmes déclarent aussi un plus grand nombre de consultations chez un généraliste

8 Le recours au spécialiste augmente avec l’âge, notamment en cardiologie

9 Les plus diplômés, les plus aisés et les mieux couverts déclarent davantage de recours aux spécialistes

10 À partir de 65 ans les hommes sont plus souvent hospitalisés que les femmes

Synthèse : Premiers résultats de l’enquête Handicap-Santé 2008

En 2008, 67 % des femmes et 73 % des hommes âgés de 18 ans ou plus et vivant en France à leur domicile se considèrent en bonne ou très bonne santé, d’après l’enquête Handicap-Santé 2008 effectuée auprès des ménages. À partir de 75 ans, ils ne sont plus que 25 % à se déclarer en bonne ou très bonne santé et ils sont autant à se juger fortement limités dans leurs activités quotidiennes.

Femmes et hommes ont des représentations différentes de la « bonne santé », mais quel que soit le sexe, se déclarer en bonne santé va de pair avec des conditions socioéconomiques ou professionnelles favorables. Tout au long de leur vie, les femmes sont plus attentives à leur état de santé et plus proches du système de soins que les hommes : elles sont plus nombreuses à déclarer consulter des médecins généralistes ou spécialistes et à recourir à la prévention. Elles sont également plus fréquemment hospitalisées avant 45 ans, notamment à l’occasion des grossesses et des accouchements. Après 65 ans en revanche, elles sont moins souvent hospitalisées que les hommes.

 

 

 

Une santé perçue positive, chez les hommes plus que chez les femmes

Les personnes de 18 ans ou plus vivant chez elles perçoivent leur santé de façon largement positive, les hommes en moyenne plus souvent que les femmes. Bien que très générale et subjective, la santé perçue est reconnue comme une mesure synthétique de l’état de santé. C‘est un bon prédicteur de la mortalité et de la consommation de soins, même si les exigences et les représentations en matière de « bonne santé » diffèrent entre les deux sexes ou selon les caractéristiques individuelles, socio-économiques et culturelles. En 2008, 67 % des femmes et 73 % des hommes de 18 ans ou plus se considèrent en bonne ou très bonne santé. Plus l’âge est avancé et plus la proportion de personnes qui se jugent en bonne santé diminue. Seul un quart des hommes et des femmes se disent en bonne ou très bonne santé après 75 ans.

 

Après 75 ans, une personne sur quatre se déclare fortement limitée dans les activités quotidiennes

 

Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, une personne sur dix indique être fortement limitée depuis au moins 6 mois dans les activités quotidiennes en raison d’un problème de santé. Jusqu’à 40 ans, seules 5 % des personnes interrogées se déclarent fortement limitées.

 

Dans la deuxième moitié de la vie active, de 40 à 65 ans, cette proportion double, mais reste faible. En revanche, à partir de 65 ans, elle s’accroît nettement, chez les hommes comme chez les femmes : une personne sur quatre à 75 ans se déclare fortement limitée dans ses activités quotidiennes. Se considérer en mauvaise santé va généralement de pair avec le fait de déclarer un problème de santé chronique.

 

Parmi les personnes qui ne se considèrent ni en bonne ni en très bonne santé, 80 % des femmes et 82 % des hommes déclarent une maladie ou un problème de santé chronique ou durable, ce qui peut recouvrir des pathologies très diverses (asthme, séquelle permanente d’accident, diabète, cancer…).

 

Un état de santé perçu en adéquation avec les maladies et les limitations d’activité déclarées

 

La santé perçue est corrélée aux deux autres mesures, plus objectives, du mini-module européen : avoir au moins une maladie ou un problème de santé chronique, et se déclarer limité dans les activités quotidiennes depuis au moins 6 mois.

 

Les personnes qui ne déclarent ni maladie chronique, ni limitations et se perçoivent en bonne ou très bonne santé recouvrent 50 % de la population et sont plutôt jeunes (40 ans en moyenne). 19 % de la population se perçoit également en bonne ou très bonne santé malgré la présence d’au moins une maladie ou un problème de santé chronique. Ce groupe, un peu plus âgé (de 49 ans en moyenne), se distingue par la nature des maladies déclarées : l’hypertension artérielle, les problèmes thyroïdiens, l’asthme, les rhinites allergiques, les maladies ou problèmes de peau y sont surreprésentés.

 

16 % de la population se démarque du groupe précédent en jugeant sa santé de façon négative. Ce groupe, âgé de 56 ans en moyenne, déclare davantage de lombalgies, un diabète ou une dépression chronique, mais ne se considère pas fortement limité dans les activités quotidiennes. Enfin, 8 % cumulent un problème de santé chronique et une limitation forte d’activité et jugent leur santé de façon négative. Ces personnes sont plus âgées (de 62 ans en moyenne) et déclarent plus de maladies cardiovasculaires ou respiratoires graves, de cancers ou de maladies de type Alzheimer.

 

La santé perçue dépend aussi de la représentation de la « bonne santé » que se fait la personne, de ses connaissances et exigences à cet égard, ainsi que des ressources dont elle dispose pour gérer sa santé. Elle comporte donc une dimension subjective. Ainsi, à état de santé comparable, les hommes, les personnes âgées et les plus aisés déclareraient leur état de santé de façon plus optimiste.

 

Les personnes socialement moins favorisées se déclarent en moins bonne santé

 

À sexe et âge identiques, les personnes dont les caractéristiques socioéconomiques sont défavorables (faibles revenus, faible niveau d’instruction) ou les personnes qui ne travaillent pas (personnes au chômage, hommes inactifs) se déclarent en moins bonne santé.

 

Si des problèmes de santé plus importants touchent les moins favorisés socialement, les personnes en mauvaise santé rencontrent aussi plus de difficultés d’insertion ou des conditions d’emploi moins favorables sur le marché du travail. Ainsi, 9 femmes cadres sur 10 perçoivent leur santé comme bonne ou très bonne, contre 7 ouvrières sur 10. De même, pour les hommes, 7 chômeurs sur 10 perçoivent leur santé comme bonne ou très bonne, contre 8 actifs occupés sur 10.

 

À partir de 55 ans, l’état de santé déclaré des hommes se dégrade plus vite que celui des femmes. Les hommes de 75-84 ans sont trois fois moins nombreux à se percevoir en bonne ou très bonne santé que ceux de 18-24 ans, contre deux fois moins chez les femmes.

À état de santé comparable (résumé par les réponses aux questions du mini-module européen sur la présence d’au moins une maladie chronique et de limitations dans les activités quotidiennes), ces écarts de santé déclarée sont réduits mais restent significatifs.

Ceci accréditerait le fait que les personnes dont la situation socioéconomique est favorable cumulent une vision plus optimiste de leur état de santé et un état de santé effectivement meilleur. …/…

 

Suite et fin de la note à paraître dans le blog le 8 avril 2010

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